Poste: la loi "met en péril" le service public (Comité contre la privatisation)
AFP
Paris - Le Comité national contre la privatisation de La Poste a affirmé mardi que le changement de statut de l'entreprise, soumis mardi au vote définitif du Parlement, "met en péril les équilibres indispensables au fonctionnement du service public postal".
Dans un communiqué, il a réaffirmé "son opposition à la privatisation de La Poste et réitère son exigence de la tenue d’un référendum sur l’avenir du service public postal". Il "qualifie de "déni de démocratie" la "procédure accélérée" appliquée par le gouvernement pour le vote.
Selon le Comité, la future loi "ne répond pas à l’intérêt général et met en péril les équilibres indispensables au fonctionnement du service public postal".
Elle "ne garantit pas le financement intégral et pérenne des missions de service public, ni la péréquation tarifaire. Enfin, la présence postale est plus que jamais menacée par les +transformations+ de bureaux de poste en points de contact", a-t-il ajouté, en estimant que, "tout ceci se fera au détriment des populations rurales comme urbaines".
Enfin, a-t-il conclu, "tous les arguments du gouvernement et des rapporteurs parlementaires sur le caractère +imprivatisable+ de La Poste ne tiennent pas devant le flou qui règne sur l’entrée de la Caisse des Dépôts au capital de la société anonyme La Poste".
Ce texte "aggrave celui voté par le Sénat" en décidant "de l'ouverture de bureaux de poste jusqu'à 21h30", a déclaré de son côté la CGT, selon qui la volonté "d'adapter l'ouverture des bureaux en fonction des chiffres d'affaires" va "accentuer la fermeture de centaines de bureaux de poste"
"Les 18 mois de luttes" ont fait grandir "l'exigence de démocratie au travers de l'organisation d'un référendum", a affirmé la CGT, qui a appelé à "continuer le combat" pour la distribution 6 jours sur 7, le respect du J+1" et, "la sécurité de l'épargne".