Pour ou contre une destitution de Trump: les arguments à son procès
AFP
Washington - Au procès de Donald Trump devant le Sénat américain, l'accusation et la défense ont martelé sur neuf jours leurs arguments en faveur de la destitution ou de l'acquittement du président, jugé pour "abus de pouvoir" et "entrave au travail du Congrès".
- Donald Trump a demandé à l'Ukraine d'enquêter sur le démocrate Joe Biden uniquement dans son "intérêt personnel": pour "salir" son adversaire potentiel à l'élection présidentielle du 3 novembre et "tricher" en vue de s'assurer un second mandat.
S'il avait eu des motivations légitimes, il aurait posé ses questions avant que Joe Biden ne déclare sa candidature et il se serait réellement intéressé aux résultats de cette enquête, alors que, selon plusieurs témoins, il voulait seulement que Kiev "annonce" ces investigations.
- Pour convaincre l'Ukraine, il a utilisé les moyens de l'Etat: il a promis une invitation à la Maison Blanche pour le président Volodymyr Zelensky et a gelé une aide militaire allouée par le Congrès à ce pays. Il a "abusé de son pouvoir", il "s'est pris pour un roi".
- Ce faisant, il a agi à l'encontre des intérêts américains: l'Ukraine est un allié des Etats-Unis qui lutte contre des séparatistes pro-russes et avait besoin de cette aide pour son combat quotidien, mais aussi pour montrer à Moscou qu'elle garde le soutien de Washington.
- Une fois "démasqué" après l'intervention d'un lanceur d'alerte, Donald Trump a empiété sur les droits constitutionnels du Congrès, en cherchant par tous les moyens à bloquer l'enquête de la Chambre des représentants.
- S'il était acquitté, il pourrait de nouveau solliciter l'aide d'une puissance étrangère pour gagner le prochain scrutin. Les sénateurs doivent écarter ce "danger pour la sécurité nationale et la Constitution". L'acquitter représenterait par ailleurs une incitation à bafouer les droits du Congrès pour ses successeurs.
- Donald Trump s'inquiétait de la corruption en Ukraine et pouvait légitimement "poser des questions" sur Joe Biden et les affaires de son fils Hunter dans ce pays.
- Aucun "témoin" auditionné par le Congrès n'a directement entendu Trump lier le gel de l'aide à l'ouverture des enquêtes. Son ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, a peut-être déclaré l'inverse dans un livre à paraître prochainement, mais ce n'est pas une preuve "recevable".
- Le président des Etats-Unis jouit de larges pouvoirs, notamment en matière de politique étrangère. Il peut aussi légalement refuser à ses collaborateurs de témoigner devant le Congrès, au nom de la séparation des pouvoirs.
- Quand bien-même il aurait commis ce qui lui est reproché, cela n'est pas assez grave pour justifier sa destitution. Il ne faut pas "abaisser la barre" requise pour destituer un président, sinon les prochains locataires de la Maison Blanche seront menacés dès que la Chambre des représentants sera aux mains de leur opposition.
- La procédure de destitution a été instrumentalisée "pour des raisons politiques", c'est un "coup monté" ourdi par les démocrates parce qu'ils détestent le président, ne se sont pas remis de sa victoire de 2016 et veulent l'empêcher de briguer un second mandat en 2020.
- Il y a une élection dans neuf mois, "laissez les électeurs décider".
- Les procureurs démocrates ont réclamé la convocation devant le Sénat de plusieurs conseillers de Donald Trump, dont John Bolton, à qui la Maison Blanche avait intimé de ne pas participer à l'enquête de la chambre basse du Congrès. Pour eux, ces témoins sont susceptibles de "répondre aux questions sur les motivations" du président. Sans eux, le procès ne sera "pas équitable", répètent-ils.
- La défense juge que ces conseillers disposent de "secrets d'Etat" qui ne peuvent être divulgués publiquement. Leur convocation "paralyserait" la chambre haute du Congrès pendant "des semaines", a-t-elle également argué.
S'il avait eu des motivations légitimes, il aurait posé ses questions avant que Joe Biden ne déclare sa candidature et il se serait réellement intéressé aux résultats de cette enquête, alors que, selon plusieurs témoins, il voulait seulement que Kiev "annonce" ces investigations.
- Pour convaincre l'Ukraine, il a utilisé les moyens de l'Etat: il a promis une invitation à la Maison Blanche pour le président Volodymyr Zelensky et a gelé une aide militaire allouée par le Congrès à ce pays. Il a "abusé de son pouvoir", il "s'est pris pour un roi".
- Ce faisant, il a agi à l'encontre des intérêts américains: l'Ukraine est un allié des Etats-Unis qui lutte contre des séparatistes pro-russes et avait besoin de cette aide pour son combat quotidien, mais aussi pour montrer à Moscou qu'elle garde le soutien de Washington.
- Une fois "démasqué" après l'intervention d'un lanceur d'alerte, Donald Trump a empiété sur les droits constitutionnels du Congrès, en cherchant par tous les moyens à bloquer l'enquête de la Chambre des représentants.
- S'il était acquitté, il pourrait de nouveau solliciter l'aide d'une puissance étrangère pour gagner le prochain scrutin. Les sénateurs doivent écarter ce "danger pour la sécurité nationale et la Constitution". L'acquitter représenterait par ailleurs une incitation à bafouer les droits du Congrès pour ses successeurs.
- Donald Trump s'inquiétait de la corruption en Ukraine et pouvait légitimement "poser des questions" sur Joe Biden et les affaires de son fils Hunter dans ce pays.
- Aucun "témoin" auditionné par le Congrès n'a directement entendu Trump lier le gel de l'aide à l'ouverture des enquêtes. Son ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, a peut-être déclaré l'inverse dans un livre à paraître prochainement, mais ce n'est pas une preuve "recevable".
- Le président des Etats-Unis jouit de larges pouvoirs, notamment en matière de politique étrangère. Il peut aussi légalement refuser à ses collaborateurs de témoigner devant le Congrès, au nom de la séparation des pouvoirs.
- Quand bien-même il aurait commis ce qui lui est reproché, cela n'est pas assez grave pour justifier sa destitution. Il ne faut pas "abaisser la barre" requise pour destituer un président, sinon les prochains locataires de la Maison Blanche seront menacés dès que la Chambre des représentants sera aux mains de leur opposition.
- La procédure de destitution a été instrumentalisée "pour des raisons politiques", c'est un "coup monté" ourdi par les démocrates parce qu'ils détestent le président, ne se sont pas remis de sa victoire de 2016 et veulent l'empêcher de briguer un second mandat en 2020.
- Il y a une élection dans neuf mois, "laissez les électeurs décider".
- Les procureurs démocrates ont réclamé la convocation devant le Sénat de plusieurs conseillers de Donald Trump, dont John Bolton, à qui la Maison Blanche avait intimé de ne pas participer à l'enquête de la chambre basse du Congrès. Pour eux, ces témoins sont susceptibles de "répondre aux questions sur les motivations" du président. Sans eux, le procès ne sera "pas équitable", répètent-ils.
- La défense juge que ces conseillers disposent de "secrets d'Etat" qui ne peuvent être divulgués publiquement. Leur convocation "paralyserait" la chambre haute du Congrès pendant "des semaines", a-t-elle également argué.