Première apparition publique de Roman Polanski en France, à Paris

AFP

Paris - Le cinéaste Roman Polanski "heureux de retrouver ses amis" a fait lundi à Paris sa première apparition publique en France à la Cinémathèque française pour assister à l'inauguration de "Brune/Blonde", une exposition consacrée à la chevelure féminine, a constaté l'AFP.

Roman Polanski et Arielle Dombasle
Roman Polanski et Arielle Dombasle
"Je suis heureux d'être à Paris, de retrouver mes amis", a déclaré très brièvement à l'AFP le réalisateur franco-polonais qui a retrouvé la liberté après le refus de la Suisse mi-juillet de l'extrader vers les Etats-Unis pour une affaire de moeurs remontant à 1977.

Roman Polanski est arrivé peu après 19H00 à la cinémathèque où il est entré par une porte située à l'arrière du bâtiment devant lequel s'étaient rassemblés quelques photographes et journalistes.

Il a été accueilli par plusieurs personnes dont l'actrice et chanteuse Arielle Dombasle et le cinéaste Costa-Gavras. Paraissant fatigué mais content, il a déambulé au fil de l'exposition composée d'extraits de films, de photographies, de tableaux et de cours métrages représentant la chevelure et tous ses mythes au fil des siècles et dans l'histoire du cinéma.

"C'est un grand cinéaste qui a été maltraité. Il est libre et c'est cela qui compte. Il prépare un film et c'est encore plus important", a déclaré à l'AFP Serge Tubiana, directeur général de la Cinémathèque française.

Le réalisateur oscarisé du "Pianiste" tournera début 2011 l'adaptation de la pièce de l'écrivain et dramaturge Yasmina Reza "Le Dieu du carnage", qui met en scène deux couples de bobos.

"Il était là à l'inauguration de la Cinémathèque il y a cinq ans", a ajouté M. Tubiana, "ravi" de retrouver son "ami".

Roman Polanski avait fait sa toute première apparition publique au festival de jazz de Montreux (Suisse) en juillet pour assister à un concert de son épouse Emmanuelle Seigner.

Si Roman Polanski, 76 ans, n'est plus assigné à résidence à Gstaad et peut quitter la Suisse, se rendre en France ainsi qu'en Pologne (ces deux pays refusant d'extrader leurs ressortissants), il reste l'objet d'une "notice rouge" sur les personnes recherchées, délivrée par Interpol à la demande des autorités américaines.

Depuis sa remise en liberté, il s'est réfugié dans un lieu inconnu et a affirmé par la voix de son avocat qu'il ne ferait aucune déclaration publique.


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