Prince héritier saoudien: la campagne anticorruption, une "thérapie de choc" nécessaire au Royaume
AA
Le prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman, a déclaré que sa "campagne anticorruption" était "une thérapie de choc dont le royaume a besoin" et que les changements au ministère de la Défense visaient à "obtenir de meilleurs résultats".
Cité mercredi matin par la chaîne saoudienne "Al-Arabiya", le prince a passé en revue les récents changements en cours dans son pays et ailleurs, apportant précisions, explications et commentaires.
Ainsi, selon lui, "les changements apportés au sein du ministère de la Défense ont été faits pour obtenir de meilleurs résultats".
Lundi dernier, le roi saoudien Salman bin Abdulaziz a mené, en émettant une série de décrets royaux, de vastes changements au sein du ministère de la Défense, les plus importants que ce département militaire ait jamais connus dans son histoire, avec, notamment, le limogeage du chef d'état-major et des commandants militaires et la nomination de remplaçants.
Selon une déclaration antérieure du prince héritier saoudien, l'Arabie saoudite dépense en moyenne 70 milliards de dollars par an en importations d'armes et est le "troisième plus grand pays au monde à dépenser en armement militaire".
La vision de l'Arabie saoudite 2030 vise en effet à réduire de 50 pour cent les importations d'armes.
Quant à la campagne contre la corruption déclenchée depuis mois dans le royaume, bin Salman a déclaré qu’elle " était une thérapie de choc nécessaire au Royaume" et que "le Royaume n'atteindrait pas les objectifs budgétaires sans arrêter ce pillage".
Dans une mesure sans précédent dans l'histoire de l'Arabie saoudite, le 4 novembre dernier, les autorités avaient arrêté des dizaines de personnes, dont 11 princes, quatre ministres alors en poste, plusieurs autres anciens ministres ainsi que des hommes d'affaires, accusés tous de corruption. Alors que la majorité des 381 personnes ont été relaxées et convoquées pour enquête, 56 personnes suspectes sont toujours détenues.
Le prince héritier a également évoqué la mutation sociale en cours dont il est le principal instigateur. "Le rythme et la rapidité du changement sont essentiels au succès", a-t-il avisé.
Ce changement que supporte bin Salman a été récemment traduit par une série de décisions d'abandonner plusieurs lois et coutumes officielles adoptées par le pays depuis des décennies. Les femmes saoudiennes seront ainsi autorisées à conduire des voitures à partir du mois de juin prochain et elles ont également été autorisées à entrer dans les stades de football.
Le prince héritier saoudien a par ailleurs analysé la situation au Liban, estimant que "la situation de Saad Hariri (le Premier ministre) au Liban est meilleure maintenant que la milice du Hezbollah".
Hariri devrait d’ailleurs rencontrer le roi Salman et son fils, le prince héritier Mohammed bin Salman, lors d'une visite au royaume aujourd'hui, mercredi.
La visite du dirigeant libanais intervient après un certain refroidissement des relations entre les deux parties, à la suite de la décision de Hariri en novembre dernier de démissionner depuis Riyad, puis de revenir sur sa décision et de retourner à Beyrouth.
Des responsables libanais, dont le président Michel Aoun, avaient alors accusé Riyad de "détenir" Hariri et de "l'obliger" à démissionner, ce que Riyad avait démenti.
Ainsi, selon lui, "les changements apportés au sein du ministère de la Défense ont été faits pour obtenir de meilleurs résultats".
Lundi dernier, le roi saoudien Salman bin Abdulaziz a mené, en émettant une série de décrets royaux, de vastes changements au sein du ministère de la Défense, les plus importants que ce département militaire ait jamais connus dans son histoire, avec, notamment, le limogeage du chef d'état-major et des commandants militaires et la nomination de remplaçants.
Selon une déclaration antérieure du prince héritier saoudien, l'Arabie saoudite dépense en moyenne 70 milliards de dollars par an en importations d'armes et est le "troisième plus grand pays au monde à dépenser en armement militaire".
La vision de l'Arabie saoudite 2030 vise en effet à réduire de 50 pour cent les importations d'armes.
Quant à la campagne contre la corruption déclenchée depuis mois dans le royaume, bin Salman a déclaré qu’elle " était une thérapie de choc nécessaire au Royaume" et que "le Royaume n'atteindrait pas les objectifs budgétaires sans arrêter ce pillage".
Dans une mesure sans précédent dans l'histoire de l'Arabie saoudite, le 4 novembre dernier, les autorités avaient arrêté des dizaines de personnes, dont 11 princes, quatre ministres alors en poste, plusieurs autres anciens ministres ainsi que des hommes d'affaires, accusés tous de corruption. Alors que la majorité des 381 personnes ont été relaxées et convoquées pour enquête, 56 personnes suspectes sont toujours détenues.
Le prince héritier a également évoqué la mutation sociale en cours dont il est le principal instigateur. "Le rythme et la rapidité du changement sont essentiels au succès", a-t-il avisé.
Ce changement que supporte bin Salman a été récemment traduit par une série de décisions d'abandonner plusieurs lois et coutumes officielles adoptées par le pays depuis des décennies. Les femmes saoudiennes seront ainsi autorisées à conduire des voitures à partir du mois de juin prochain et elles ont également été autorisées à entrer dans les stades de football.
Le prince héritier saoudien a par ailleurs analysé la situation au Liban, estimant que "la situation de Saad Hariri (le Premier ministre) au Liban est meilleure maintenant que la milice du Hezbollah".
Hariri devrait d’ailleurs rencontrer le roi Salman et son fils, le prince héritier Mohammed bin Salman, lors d'une visite au royaume aujourd'hui, mercredi.
La visite du dirigeant libanais intervient après un certain refroidissement des relations entre les deux parties, à la suite de la décision de Hariri en novembre dernier de démissionner depuis Riyad, puis de revenir sur sa décision et de retourner à Beyrouth.
Des responsables libanais, dont le président Michel Aoun, avaient alors accusé Riyad de "détenir" Hariri et de "l'obliger" à démissionner, ce que Riyad avait démenti.