Printemps arabe-Amnesty prône le contrôle des ventes d'armes

Reuters

Londres - La Russie, les Etats-Unis et plusieurs pays européens dont la France ont vendu de grandes quantité d'armes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ces dernières années, malgré les risques d'atteintes aux droits de l'homme, déplore Amnesty International dans un rapport publié mercredi.

Printemps arabe-Amnesty prône le contrôle des ventes d'armes
"Le printemps arabe est la réaction de gens qui ont été privés de leurs droits par (...) des gouvernements et des services de sécurité qui utilisent des outils provenant d'Europe, d'Amérique du Nord, de Russie et d'ailleurs", a déclaré Brian Wood, chargé des questions liées à l'armement au sein de l'organisation.

Amnesty International milite pour l'adoption d'un traité qui interdirait les ventes d'armes aux Etats dont les dirigeants pourraient en faire usage contre leur peuple.

Son rapport porte sur les contrats d'armement conclus depuis 2005 avec Bahreïn, l'Egypte, la Libye, la Syrie et le Yémen.

Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, République tchèque et Russie y sont désignés comme les principaux fournisseurs des cinq pays étudiés, qui ont tous connu des soulèvements populaires.

Selon Amnesty, la Russie est le premier fournisseur de la Syrie, qui absorbe 10% de ses exportations d'armes.

Dix Etats, dont la France, la Grande-Bretagne, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, la Russie et l'Espagne, ont par ailleurs fourni des armes à la Libye de Mouammar Kadhafi, écrivent les auteurs du rapport.

Les négociations au sujet du Traité sur le commerce des armes doivent reprendre en février aux Nations unies.


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