RDC/Présidentielle: Kabila s’accroche…

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La majorité présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) a rejeté mardi l’éventualité d’instaurer une transition sans le président Joseph Kabila, après la date échéance du 31 décembre prochain pour l’organisation de l’élection présidentielle et le départ de Kabila du pouvoir.

La principale coalition de l’opposition, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, s’est récemment déclarée favorable à une «courte transition, mais sans Joseph Kabila», chef d’Etat resté au pouvoir au-delà de son dernier mandat qui a pris fin le 19 décembre 2016.

Cette déclaration est «catastrophique», a réagi au cours d’une conférence de presse tenue mardi soir à Kinshasa, le Secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle Joseph Kokonyangi. Il considère que ce plan «ne saurait même pas se réaliser dans un rêve».

La commission électorale affirmait, mardi dernier, qu’il faudra au moins 504 jours après la fin de l’opération de recensement des électeurs (prévu en décembre 2017) , pour arriver au jour de scrutin.

Une déclaration vue par Félix Tshisekedi, le président du Rassemblement comme une «forfaiture» et «une déclaration de guerre» au peuple congolais par Joseph Kabila et le président de la commission électorale.

S’agissant de l’appel de l’opposition à mobiliser les foules dans les rues pour faire partir le président Kabila d’ici le 31 décembre au cas où la présidentielle n’ait pas lieu, Kokonyangi a déclaré que c’est une «distraction».

L’annonce du deuxième report des élections a fait monter la tension au sein de l’opposition. Une manifestation de l’opposition organisée lundi dans la ville de Goma, capitale de la province di Nord-Kivu (Est) a été réprimée par la police.

Une tripartite ouverte samedi dernier à Kinshasa entre le gouvernement, la commission électorale et le conseil national de suivi de l’accord (CNSA) et qui devait se clôturer jeudi va permettre d’évaluer le processus électoral avant la publication d’un calendrier électoral.

Plus grand pays au cœur de l’Afrique, la RDC est troublée depuis 1 an par une crise politique émaillée de violences meurtrières et de graves violations des droits de l’homme commises par l’Etat et les milices, depuis que le président Kabila est resté au pouvoir au-delà de son dernier mandat.

La constitution lui interdit de briguer un nouveau quinquennat et l’opposition l’accuse de manœuvrer pour retarder «indéfiniment les élections en vue de rester au pouvoir». 


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