Réforme du franc CFA: une "étape significative" pour la monnaie unique de la Cédéao
AFP
Dakar - La réforme du franc CFA, qui concerne huit pays d'Afrique de l'Ouest, constitue une "étape significative" dans le projet plus vaste de monnaie unique des 15 pays de la Cédéao censé voir le jour l'an prochain, a estimé mardi la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
"Cette décision historique marque une étape significative dans la réalisation d'un projet commun : construire collectivement la croissance des pays de la Cédéao et faire de cette zone l'épicentre d'une prospérité qui bénéficiera aux générations actuelles et futures", a estimé dans un communiqué le gouverneur de la Banque centrale ouest-africaine, dont le siège est à Dakar, Tiémoko Meyliet Koné.
Samedi à Abidjan, en présence d'Emmanuel Macron, le président ivoirien a dressé les grandes lignes de l'accord conclu entre les huit pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qu'il représentait (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) et la France.
Cette réforme prévoit un changement de nom --l'Eco remplacera le franc CFA et ses accents post-coloniaux--, la fin du dépôt de réserves de la BCEAO auprès de la Banque de France et l'abandon de la nomination par Paris de représentants dans les instances de la BCEAO et de l'UEMOA. En revanche, la parité fixe avec l'euro du futur Eco est maintenue, bien qu'elle soit critiquée par des économistes africains, et Paris conservera son rôle de garant financier.
Ces mesures constituent une "avancée majeure réalisée dans l'intégration économique et monétaire des huit pays membres de l'UEMOA, en mettant en place les bases de leur adhésion à l'Eco, projet de monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao)", selon le communiqué de la BCEAO.
L'annonce samedi de cette réforme, circonscrite aux huit pays de l'UEMOA, a semé un certain trouble parmi les économistes, dont certains se sont interrogés sur son articulation avec le projet de monnaie unique, également baptisée Eco, poursuivi depuis une trentaine d'années par la Cédéao, une zone plus vaste qui englobe notamment le Nigeria, géant anglophone d'Afrique de l'Ouest.
Lors d'un sommet samedi à Abuja, la Cédéao avait appelé ses membres "à poursuivre les efforts" pour permettre la création de cette monnaie unique en 2020, sans plus de précisions sur le calendrier.
Le changement de nom interviendra lorsque "les pays de l'UEMOA intégreront la nouvelle zone Eco de la Cédéao", selon le communiqué de la BCEAO.
Le président nigérian Muhammadu Buhari s'est réjoui lundi sur Twitter que "la France ne barre pas le chemin de l'Eco".
"Les décisions actées le 21 décembre 2019 à Abidjan représentent ainsi un tournant majeur vers la mise en place de l'Eco et n'affectent en rien l'usage quotidien du Franc CFA par les populations et les entreprises de l'UEMOA", a assuré M. Koné.
Samedi à Abidjan, en présence d'Emmanuel Macron, le président ivoirien a dressé les grandes lignes de l'accord conclu entre les huit pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qu'il représentait (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) et la France.
Cette réforme prévoit un changement de nom --l'Eco remplacera le franc CFA et ses accents post-coloniaux--, la fin du dépôt de réserves de la BCEAO auprès de la Banque de France et l'abandon de la nomination par Paris de représentants dans les instances de la BCEAO et de l'UEMOA. En revanche, la parité fixe avec l'euro du futur Eco est maintenue, bien qu'elle soit critiquée par des économistes africains, et Paris conservera son rôle de garant financier.
Ces mesures constituent une "avancée majeure réalisée dans l'intégration économique et monétaire des huit pays membres de l'UEMOA, en mettant en place les bases de leur adhésion à l'Eco, projet de monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao)", selon le communiqué de la BCEAO.
L'annonce samedi de cette réforme, circonscrite aux huit pays de l'UEMOA, a semé un certain trouble parmi les économistes, dont certains se sont interrogés sur son articulation avec le projet de monnaie unique, également baptisée Eco, poursuivi depuis une trentaine d'années par la Cédéao, une zone plus vaste qui englobe notamment le Nigeria, géant anglophone d'Afrique de l'Ouest.
Lors d'un sommet samedi à Abuja, la Cédéao avait appelé ses membres "à poursuivre les efforts" pour permettre la création de cette monnaie unique en 2020, sans plus de précisions sur le calendrier.
Le changement de nom interviendra lorsque "les pays de l'UEMOA intégreront la nouvelle zone Eco de la Cédéao", selon le communiqué de la BCEAO.
Le président nigérian Muhammadu Buhari s'est réjoui lundi sur Twitter que "la France ne barre pas le chemin de l'Eco".
"Les décisions actées le 21 décembre 2019 à Abidjan représentent ainsi un tournant majeur vers la mise en place de l'Eco et n'affectent en rien l'usage quotidien du Franc CFA par les populations et les entreprises de l'UEMOA", a assuré M. Koné.