Russie: la "nounou sanguinaire" dit avoir décapité l'enfant sur ordre d'Allah
AFP
La nounou arrêtée à Moscou alors qu'elle brandissait en pleine rue la tête décapitée d'un enfant a affirmé avoir agi "sur ordre d'Allah", avant sa présentation mercredi devant une juge qui l'a placée en détention provisoire.
Goultchekhra Bobokoulova, une Ouzbèke de 38 ans, a été arrêtée lundi par la police près d'une station de métro dans le nord-est de la capitale alors qu'elle déambulait avec la tête d'une fillette, en se proclamant "terroriste".
"C'est ce qu'Allah m'a ordonné" de faire, a déclaré, à son arrivée à l'audience, cette femme aux cheveux noirs coupés courts aux journalistes.
Enfermée ensuite dans une cage conformément à la pratique en Russie, cette mère de trois enfants, divorcée, a tenu des propos décousus, mêlant doléances et discours prophétique, peu avant le début de l'audience.
"Allah envoie le second prophète pour donner des nouvelles de la paix, bonjour tout le monde", a-t-elle ainsi déclaré.
"J'ai faim, je vais mourir dans une semaine, c'est la fin du monde, on m'a interdit de manger. Salut tout le monde", a-t-elle conclu en saluant la presse.
Une fois les caméras sorties de la salle du tribunal, la nounou a subitement changé de comportement, répondant aux questions de la juge de manière polie et rapide, en apportant toutes les précisions demandées.
Originaire de Samarkand, une ville du sud-est de l'Ouzbékistan, ex-république soviétique d'Asie centrale, Goultchekhra Bobokoulova a demandé à être assistée par un interprète lors de l'audience, en affirmant ne pas bien connaître le russe.
Elle a cependant répondu elle-même à toutes les questions, s'exprimant couramment dans cette langue étudiée à l'époque soviétique dans toutes les écoles de l'URSS.
"J'ai trois fils, l'aîné a 20 ans, un autre a 19 ans et le cadet a 16 ans", a déclaré Goultchekhra Bobokoulova, en précisant qu'elle était divorcée depuis plus de 10 ans.
La juge Tatiana Vassioutchenko a rapidement satisfait la demande des enquêteurs, en plaçant la nounou en détention provisoire jusqu'au 29 avril.
"Elle représente un danger réel pour la vie et la santé des gens", notamment des enfants, a souligné l'enquêtrice Olga Lapteva, les larmes aux yeux, rappelant que cette femme était accusée d'un "crime grave (...) qui prévoit des peines dépassant largement trois ans de prison".
La justice a ouvert une enquête pour "meurtre d'enfant en bas-âge" tandis que les médias russes s'interrogeaient sur les motivations de celle qu'ils surnomment la "nounou sanguinaire", la qualifiant tour à tour de "démente" ou de "terroriste".
Le jour du meurtre, les chaînes nationales russes avaient décidé de ne pas évoquer l'arrestation de la nounou dans leurs bulletins d'information, soutenues par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, estimant que c'était "trop monstrueux pour être montré à la télévision".
Mercredi, la chaîne publique Rossia 24 a évoqué l'audience, tout en omettant les détails du drame.
La nounou de la petite fille née en 2011 a attendu que les parents quittent l'appartement puis, "pour un motif inconnu", a "blessé l'enfant au cou, a séparé la tête du corps" avant d'aller dans le métro avec la tête, selon le rapport des enquêteurs présenté à la cour.
"A ce jour, il n'a pas été établi l'existence de complices présumés ou de personnes l'ayant poussé à commettre ce crime", ont-ils déclaré.
Les enquêteurs ont soumis Goultchekhra Bobokoulova à des examens psychiatriques. Il n'est pas exclu qu'elle ait agi "sous l'empire de psychotropes ou drogues", ont-ils expliqué sans plus de précisions.
"C'est ce qu'Allah m'a ordonné" de faire, a déclaré, à son arrivée à l'audience, cette femme aux cheveux noirs coupés courts aux journalistes.
Enfermée ensuite dans une cage conformément à la pratique en Russie, cette mère de trois enfants, divorcée, a tenu des propos décousus, mêlant doléances et discours prophétique, peu avant le début de l'audience.
"Allah envoie le second prophète pour donner des nouvelles de la paix, bonjour tout le monde", a-t-elle ainsi déclaré.
"J'ai faim, je vais mourir dans une semaine, c'est la fin du monde, on m'a interdit de manger. Salut tout le monde", a-t-elle conclu en saluant la presse.
Une fois les caméras sorties de la salle du tribunal, la nounou a subitement changé de comportement, répondant aux questions de la juge de manière polie et rapide, en apportant toutes les précisions demandées.
Originaire de Samarkand, une ville du sud-est de l'Ouzbékistan, ex-république soviétique d'Asie centrale, Goultchekhra Bobokoulova a demandé à être assistée par un interprète lors de l'audience, en affirmant ne pas bien connaître le russe.
Elle a cependant répondu elle-même à toutes les questions, s'exprimant couramment dans cette langue étudiée à l'époque soviétique dans toutes les écoles de l'URSS.
"J'ai trois fils, l'aîné a 20 ans, un autre a 19 ans et le cadet a 16 ans", a déclaré Goultchekhra Bobokoulova, en précisant qu'elle était divorcée depuis plus de 10 ans.
La juge Tatiana Vassioutchenko a rapidement satisfait la demande des enquêteurs, en plaçant la nounou en détention provisoire jusqu'au 29 avril.
"Elle représente un danger réel pour la vie et la santé des gens", notamment des enfants, a souligné l'enquêtrice Olga Lapteva, les larmes aux yeux, rappelant que cette femme était accusée d'un "crime grave (...) qui prévoit des peines dépassant largement trois ans de prison".
La justice a ouvert une enquête pour "meurtre d'enfant en bas-âge" tandis que les médias russes s'interrogeaient sur les motivations de celle qu'ils surnomment la "nounou sanguinaire", la qualifiant tour à tour de "démente" ou de "terroriste".
Le jour du meurtre, les chaînes nationales russes avaient décidé de ne pas évoquer l'arrestation de la nounou dans leurs bulletins d'information, soutenues par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, estimant que c'était "trop monstrueux pour être montré à la télévision".
Mercredi, la chaîne publique Rossia 24 a évoqué l'audience, tout en omettant les détails du drame.
La nounou de la petite fille née en 2011 a attendu que les parents quittent l'appartement puis, "pour un motif inconnu", a "blessé l'enfant au cou, a séparé la tête du corps" avant d'aller dans le métro avec la tête, selon le rapport des enquêteurs présenté à la cour.
"A ce jour, il n'a pas été établi l'existence de complices présumés ou de personnes l'ayant poussé à commettre ce crime", ont-ils déclaré.
Les enquêteurs ont soumis Goultchekhra Bobokoulova à des examens psychiatriques. Il n'est pas exclu qu'elle ait agi "sous l'empire de psychotropes ou drogues", ont-ils expliqué sans plus de précisions.