Ryad a appelé Washington à attaquer l'Iran
AFP
Londres - Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a appelé les Etats-Unis à attaquer l'Iran pour mettre fin à son programme nucléaire, selon des documents américains publiés dimanche sur les sites des quotidiens The Guardian et The New York Times et émanant de WikiLeaks.
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite
Le roi a conseillé aux Américains "de couper la tête du serpent" auquel il compare l'Iran et a souligné que travailler avec les Etats-Unis pour combattre l'influence iranienne en Irak était une priorité stratégique du roi et de son gouvernement, selon cette source citée par les quotidiens britannique et américain.
Les 250.000 télégrammes diplomatiques classifiés "secrets", "confidentiels" ou "non classifiés" échangés entre le Département d'Etat à Washington et ses ambassades dans le monde et révélés par Wikileaks signalent d'une façon générale l'inquiétude des pays arabes face à l'Iran et son programme nucléaire, selon le quotidien français Le Monde qui en révèle également des éléments.
"Ce programme doit être stoppé", insiste le roi de Bahrein Hamad ben Issa Al-Khalifa le 1er novembre 2009 en recevant le général américain David Petraeus alors commandant du Centcom, selon le document cité par Le Monde. "Le danger de le laisser se poursuivre est supérieur à celui de le stopper".
De nombreux documents font état du souci de pays du Golfe d'acquérir des armements américains, selon le quotidien français.
Le prince héritier d'Abu Dhabi Mohammed bin Zayed "considère que la logique de guerre domine la région et cette lecture explique sa quasi-obsession de renforcer les forces de l'émirat", écrit un diplomate le 9 février 2010.
"Ils nous mentent et nous leurs mentons", dit le Premier ministre du Qatar Hamad bin Jassim Al-Thani en décrivant la relation entre son pays et l'Iran, lors d'un entretien avec le vice-secrétaire américain à l'Energie Daniel Ponenan le 10 décmebre 2009.
Le président de l'Egypte Hosni Moubarak "éprouve une haine viscérale pour la République islamique" écrit un diplomate basé au Caire en février 2009.
Les Occidentaux redoutent que l'Iran, malgré ses dénégations, ne cherche à se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil.