Lors d'un discours à Marignane, près de Marseille (sud-est), M. Sarkozy a affirmé vouloir "pérenniser l'emploi industriel" alors que la population active industrielle a chuté de 15% depuis dix ans. En 2009 avec la crise, le rythme s'est accéléré, avec quelque 200.000 emplois détruits et une chute de la production de 11,9%.

La part de l'industrie dans le Produit intérieur brut (PIB) français est ainsi tombée de 22% en 1999 à environ 16% en 2008, au même niveau que le Royaume-Uni, alors qu'elle est de 30% en Allemagne.

Pour redynamiser l'industrie française, 6,5 milliards d'euros lui ont déjà été alloués dans le cadre d'un "grand emprunt national" qui sera lancé en 2010, dont 5,5 mds pour financer des entreprises innovantes et l'investissement dans les transports et l'espace.

Ce grand emprunt doit mobiliser cette année 35 milliards d'euros d'investissements publics destinés à rattraper le retard de compétitivité de l'économie française.

Le gouvernement entend aussi proposer d'ici septembre un nouveau produit d'épargne spécialement destiné à financer l'industrie.

Nicolas Sarkozy veut par ailleurs renforcer le rô le des représentants de l'Etat dans les conseils d'administration des entreprises dont l'Etat est actionnaire, comme Renault ou France Telecom.

"Je n'accepte pas que le grand groupe privé automobile PSA ait les deux tiers de ses effectifs en France et que l'autre constructeur automobile (ndlr: Renault) ait seulement un tiers de ses effectifs en France, alors que l'Etat en est propriétaire à 15%", a-t-il dit.