Sarkozy obtient le retrait des enregistrements et la condamnation de Buisson
AFP
Paris - Nicolas Sarkozy a obtenu vendredi de la justice le retrait du site Atlantico des enregistrements réalisés par son ancien conseiller à l'Elysée Patrick Buisson, condamné quant à lui à verser des dommages et intérêts.
Atlantico va exécuter la décision mais va faire appel du jugement rendu par le tribunal de grande instance de Paris.
Avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy, l'ancien président avait engagé une procédure d'urgence pour atteinte à la vie privée contre M. Buisson et contre le site Atlantico, qui a mis en ligne des extraits de conversations de M. Sarkozy avec des proches.
"C'est donc une décision qui nous donne toute satisfaction", a déclaré l'avocat de l'ancien chef de l'Etat, Me Thierry Herzog.
Cette décision vient dire "qu'il est impérieux de protéger ce bien commun qu'est la vie privée", a réagi Me Richard Malka, conseil de Carla Bruni.
"Nous ne pouvons pas vivre sous l'épée de Damoclès d'être enregistrés en permanence et de voir ensuite ces propos diffusés sur internet. Il était impérieux de protéger ce droit", a-t-il ajouté, saluant "des décisions de principe (...) qui vont dans le sens d'une démocratie moderne".
Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d'Atlantico, a répété que le site avait respecté la vie privée et choisi de diffuser de courts extraits pour "illustrer l'existence du système d'enregistrements qu'avait mis sur pied M. Buisson" pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Il s'agissait aussi de prouver "qu'il trahissait Nicolas Sarkozy" car dès que l'ancien président et son épouse "avaient le dos tourné, il tenait des propos totalement irrespectueux".
Il s'est dit prêt à mener "jusqu'au bout" des "combats de principe", avec le Canard enchaîné et Mediapart, "pour l'intérêt général de tous, la liberté de la presse et l'information".
- Dictaphone intempestif -
"Que pouvait faire mieux Atlantico que de prouver la réalité de ces enregistrements, qui étaient déniés par Buisson dans un premier temps, en les diffusant?", a quant à lui réagi Me Ader, pour le site d'information en ligne.
Selon lui, ces décisions vont à l'encontre de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme.
Le tribunal a ordonné le retrait des enregistrements dans un délai de 24 heures à compter de la signification de la décision, sous astreinte de 5.000 euros par jour de retard pendant un mois.
Malgré le retrait par Atlantico de l'extrait qui la concernait, la veille de l'audience, Carla Bruni a maintenu son action. Le tribunal a interdit à Atlantico de diffuser à nouveau cet extrait, sous astreinte de 5.000 euros par jour.
Patrick Buisson a quant à lui été condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à M. Sarkozy et la même somme à son épouse.
Joint par l'AFP, l'avocat de M. Buisson n'a pu préciser si son client ferait appel, mais selon lui, l'"important" est le retrait des enregistrements. Lors de l'audience lundi, il s'était même rangé du côté des victimes, "s'associant" à la démarche judiciaire des Sarkozy.
"S'il n'est pas établi que M. Buisson soit à l'origine de la diffusion de cet enregistrement, il n'est pas sérieusement contestable" que les enregistrements ont été réalisés volontairement, ont estimé les juges.
Laissant ses contradicteurs pour le moins perplexes, Me Goldnadel avait affirmé que certains d'entre eux ont pu se faire "à l'insu" de M. Buisson, son dictaphone se déclenchant à la voix.
Mardi, le tribunal, dans une formation différente, avait déjà ordonné à Atlantico de retirer les enregistrements concernant Jean-Michel Goudard, ancien conseiller en communication du chef de l'Etat.
Dans l'un d'eux, on entendait M. Buisson dire que l'ancien secrétaire de l'Elysée Claude Guéant "se mouillait un petit peu" pour "les affaires auprès du parquet". "C'est tout sauf de la vie privée", a assuré M. Ferjou.
Avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy, l'ancien président avait engagé une procédure d'urgence pour atteinte à la vie privée contre M. Buisson et contre le site Atlantico, qui a mis en ligne des extraits de conversations de M. Sarkozy avec des proches.
"C'est donc une décision qui nous donne toute satisfaction", a déclaré l'avocat de l'ancien chef de l'Etat, Me Thierry Herzog.
Cette décision vient dire "qu'il est impérieux de protéger ce bien commun qu'est la vie privée", a réagi Me Richard Malka, conseil de Carla Bruni.
"Nous ne pouvons pas vivre sous l'épée de Damoclès d'être enregistrés en permanence et de voir ensuite ces propos diffusés sur internet. Il était impérieux de protéger ce droit", a-t-il ajouté, saluant "des décisions de principe (...) qui vont dans le sens d'une démocratie moderne".
Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d'Atlantico, a répété que le site avait respecté la vie privée et choisi de diffuser de courts extraits pour "illustrer l'existence du système d'enregistrements qu'avait mis sur pied M. Buisson" pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Il s'agissait aussi de prouver "qu'il trahissait Nicolas Sarkozy" car dès que l'ancien président et son épouse "avaient le dos tourné, il tenait des propos totalement irrespectueux".
Il s'est dit prêt à mener "jusqu'au bout" des "combats de principe", avec le Canard enchaîné et Mediapart, "pour l'intérêt général de tous, la liberté de la presse et l'information".
- Dictaphone intempestif -
"Que pouvait faire mieux Atlantico que de prouver la réalité de ces enregistrements, qui étaient déniés par Buisson dans un premier temps, en les diffusant?", a quant à lui réagi Me Ader, pour le site d'information en ligne.
Selon lui, ces décisions vont à l'encontre de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme.
Le tribunal a ordonné le retrait des enregistrements dans un délai de 24 heures à compter de la signification de la décision, sous astreinte de 5.000 euros par jour de retard pendant un mois.
Malgré le retrait par Atlantico de l'extrait qui la concernait, la veille de l'audience, Carla Bruni a maintenu son action. Le tribunal a interdit à Atlantico de diffuser à nouveau cet extrait, sous astreinte de 5.000 euros par jour.
Patrick Buisson a quant à lui été condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à M. Sarkozy et la même somme à son épouse.
Joint par l'AFP, l'avocat de M. Buisson n'a pu préciser si son client ferait appel, mais selon lui, l'"important" est le retrait des enregistrements. Lors de l'audience lundi, il s'était même rangé du côté des victimes, "s'associant" à la démarche judiciaire des Sarkozy.
"S'il n'est pas établi que M. Buisson soit à l'origine de la diffusion de cet enregistrement, il n'est pas sérieusement contestable" que les enregistrements ont été réalisés volontairement, ont estimé les juges.
Laissant ses contradicteurs pour le moins perplexes, Me Goldnadel avait affirmé que certains d'entre eux ont pu se faire "à l'insu" de M. Buisson, son dictaphone se déclenchant à la voix.
Mardi, le tribunal, dans une formation différente, avait déjà ordonné à Atlantico de retirer les enregistrements concernant Jean-Michel Goudard, ancien conseiller en communication du chef de l'Etat.
Dans l'un d'eux, on entendait M. Buisson dire que l'ancien secrétaire de l'Elysée Claude Guéant "se mouillait un petit peu" pour "les affaires auprès du parquet". "C'est tout sauf de la vie privée", a assuré M. Ferjou.