Suède: des hackers attaquent le site du gouvernement

AFP

Stockholm - Le site internet du gouvernement suédois a été attaqué jeudi par des hackers, rapporte le tabloïd Aftonbladet, alors que se multiplient les cyber-attaques menées par des partisans du site WikiLeaks et de son fondateur Julian Assange.

Julian Assange
Julian Assange
Selon Aftonbladet, qui ne précise pas l'origine de l'attaque, le site du gouvernement suédois http://www.regeringen.se était inaccessible pendant quelque heures dans la nuit de mercredi à jeudi. Le site fonctionnait normalement jeudi matin, a constaté l'AFP.

Une porte-parole du gouvernement, Mari Ternbo, a déclaré à l'AFP ne pas être en mesure de confirmer qu'une cyber-attaque ait effectivement visé le site, tout en précisant qu'elle ne commentait pas les questions de sécurité.

Selon Aftonbladet, un site internet censé être celui de la ministre de la justice Beatrice Ask, mais renvoyant sur le site de WikiLeaks, a été créé dans la nuit.

Le porte-parole de la ministre, Martin Valfridsson, a cependant précisé à l'AFP que le site http://beatriceask.se/ avait bien été créé par des pirates, mais qu'il était en ligne depuis plusieurs jours et non depuis cette nuit.

Il a souligné que Mme Ask n'avait jamais utilisé cette adresse pour son site.

A 10h45, ce site pirate était toujours en ligne et redirigeait toujours vers la page d'accueil de WikiLeaks.

Depuis l'arrestation de Julian Assange mardi à Londres en vertu d'un mandat d'arrêt pour viol et agression sexuelle en Suède, plusieurs attaques informatiques ont été rapportées visant le site du parquet suédois, le site et les courriers électroniques de l'avocat des deux Suédoises à l'origine de la plainte en Suède.

Un groupe de pirates informatiques, "Anonymous", a en outre lancé mercredi une vaste attaque coordonnée contre les sites internet d'entreprises ayant privé WikiLeaks de leurs services financiers, notamment pour récolter des dons.

Le site de Sarah Palin, figure des ultra-conservateurs américains, a également été visé. Elle avait déclaré que M. Assange avait du "sang sur les mains".

Tandis que WikiLeaks poursuivait la publication de documents diplomatiques américains, Julian Assange --qui clame son innocence-- a passé une deuxième nuit dans une prison londonienne mercredi, la justice britannique ayant refusé sa demande de libération conditionnelle.

Il a été placé en détention provisoire jusqu'au 14 décembre, date d'une nouvelle audience au cours de laquelle ses avocats ont promis de renouveler leur demande de remise en liberté.

Une procédure d'extradition peut prendre plusieurs mois avant de devenir effective, en raison des multiples recours possibles.


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