Syrie: "Serrer la main d'Assad revient à serrer celle d'Hitler", selon Davutoglu
AFP
Le Premier ministre turc a déclaré mardi son hostilité à toute négociation avec le président syrien Bachar al-Assad, évoquée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en affirmant que "serrer la main d'Assad revient à serrer la main d'Hitler".
"Serrer la main d'Assad revient à serrer la main d'Hitler, ou de (Sloban) Milosevic ou encore Radovan Karadzic", a-t-il dit en référence au leader nazi et aux dirigeants nationalistes serbes, accusés de crimes de guerre en Bosnie.
Ces déclarations de M. Davutoglu interviennent après que John Kerry eut déclaré dimanche qu'"au final, il faudra négocier" avec M. Assad pour mettre fin au conflit en Syrie qui a fait plus de 215.000 morts en quatre ans.
Une porte-parole du département d'Etat a depuis minimisé ces propos, précisant qu'il n'y avait eu aucune modification de la position américaine et qu'il "n'y a pas d'avenir pour un dictateur brutal comme Assad en Syrie".
M. Davutoglu s'est "félicité" de cette mise au point.
La Turquie, qui accueille officiellement 1,7 million de réfugiés syriens sur son sol, a pris fait et cause pour les rebelles en guerre contre le président syrien, sa bête noire.
Lundi le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, avait jugé "inutile" de discutter avec le régime syrien.