Syrie: début laborieux de Genève II, pas de progrès selon Brahimi

AFP

Genève - Lakhdar Brahimi, le médiateur des Nations unies pour les négociations sur le conflit syrien, a jugé "laborieux" le début du nouveau cycle de discussions avec l'opposition et le gouvernement et a admis ne pas accomplir "beaucoup de progrès".

"Le début de cette semaine a été aussi laborieux que cela avait été (dans le passé). Nous n'accomplissons pas beaucoup de progrès", a-t-il dit aux journalistes. "Nous ferons de notre mieux pour faire décoller ce processus", a-t-il assuré.

M. Brahimi a déclaré "avoir des tonnes de patience" mais a souligné que " le peuple syrien n'a pas cette patience et nous lui devons d'accélerer".

"Homs peut être appelé un succès", a-t-il estimé à propos de l'évacuation de plus d'un millier de civils des quartiers assiégés de cette ville de Syrie et du ravitaillement que l'ONU a pu faire parvenir aux populations bloquées depuis 2012.

"Il nous aura fallu six mois pour sortir quelques centaines de personnes", a regretté le diplomate qui a souligné que beaucoup d'autres zones assiégées attendent toujours une aide humanitaire. M. Brahimi a salué le courage du personnel de l'ONU et des volontaires du Croissant rouge syrien "qui ont pris beaucoup de risques" dans cette opération réalisée alors que des tirs ont continué. "La voiture du représentant de l'ONU en Syrie a été totalemen

Lakhdar Brahimi, le médiateur des Nations unies pour les négociations sur le conflit syrien, a jugé "laborieux" le début du nouveau cycle de discussions avec l'opposition et le gouvernement et a admis ne pas accomplir "beaucoup de progrès".

t détruite alors qu'il se trouvait à l'intérieur", a-t-il relevé.

Pour essayer de sortir de l'impasse actuelle où les deux délégations refusent de s'entendre sur un agenda de discussions, il a appelé "tout le monde a faire de ce processus une réalité et à aider la Syrie à sortir de ce cauchemar que son peuple vit depuis presque trois ans".

"Stopper ce cauchemar"

"Je ne peux pas imposer un agenda à des gens qui ne veulent pas. Je ne peux pas pointer un pistolet sur leur tête (...) la majorité du peuple syrien leur dit s'il vous plait trouvez quelque chose pour stopper ce cauchemar (...) ils finiront par écouter à un moment ou un autre", a ajouté M. Brahimi, admettant ainsi son impuissance actuelle.

Les discussions doivent se poursuivre jusqu'à vendredi et la semaine prochaine il se rendra à New York pour rendre compte au Secrétaire général des Nations unies et au Conseil de sécurité.

Vendredi il aura une réunion trilatérale avec les deux coparrains de la Conférence, la Russie et les Etats-Unis, représentés par le vice ministre russe Guennadi Gatilov et la Secrétaire d'Etat adjointe Wendy Sherman. Interrogé sur les critiques à l'égard de cette rencontre formulées par un membre de la délégation gouvernementale syrienne qui se plaint de ne pas avoir été consultée, il a rappelé que les parties sont informées de ces réunions trilatérales mais "ne sont pas consultées".


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