Syrie: deux journalistes occidentaux dont un français tués à Homs
AFP
Beyrouth - Deux journalistes occidentaux dont l'un de nationalité française ont été tués mercredi dans la ville syrienne rebelle de Homs (centre), pilonnée sans relâche par les forces du régime depuis près de trois semaines, selon des sources concordantes.

"Nous allons tenter de faire sortir les corps mais c'est très difficile", a-t-il ajouté, en parlant des "bombardements sans discernement" et de la présence de snipers.
"Des informations nous sont parvenues sur la mort d'une journaliste américaine et d'un journaliste français dans le bombardement de Baba Amr ce matin", a indiqué de son côté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), sans plus de détails.
La ministre française de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a confirmé que l'un des deux journalistes morts était français.
"Le président de la République nous a fait la triste annonce, qui a l'air de se confirmer, de la mort de deux journalistes et notamment d'un journaliste français à Homs", a déclaré Mme Kosciusko-Morizet à la sortie du Conseil des ministres.
L'AFP ne donne pas l'identité des journalistes dans l'immédiat en attendant que leurs employeurs et proches aient été prévenus.
Le grand reporter français Gilles Jacquier a été tué le premier journaliste occidental tué en Syrie. Il a péri le 11 janvier, également à Homs, épicentre de la contestation, lors d'un voyage autorisé par les autorités qui restreignent drastiquement les mouvements des journalistes dans le pays.
Aucun témoin n'avait pu établir si l'obus qui l'avait tué avait été tiré par un rebelle syrien ou l'armée syrienne.
La communauté internationale a appelé les autorités à assurer la protection des journalistes sur son territoire.
Plus de 7.600 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les violences depuis l'éclatement de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad en Syrie en mars 2011, a rapporté mercredi l'OSDH.
Parmi eux, des centaines, en majorité des civils, ont péri dans le bombardement incessant de plusieurs quartiers de Homs, assiégés et coupés du monde, avec un manque de vivres et d'aides médicales et aucune possibilité d'évacuer les blessés.
Mardi, les appels se sont faits très pressants, notamment du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour acheminer au plus vite de l'aide humanitaire en Syrie, notamment à Homs.
Le CICR a proposé des trêves quotidiennes de deux heures. L'armée rebelle s'y est déclarée favorable mais le régime syrien n'a pas encore publiquement réagi.
Même la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, a soutenu la proposition du CICR.
Le régime refuse de reconnaître l'ampleur du soulèvement et attribue les violences à des groupes terroristes soutenus par l'étranger.