Syrie: près de 60 morts à Homs et Damas, enquête sur l'usage de chlore
AFP
Damas - Près de 60 personnes ont été tuées, dont des collégiens, lors d'attaques contre des quartiers tenus par le régime à Damas et à Homs (centre), tandis qu'une enquête internationale va être menée sur les allégations de bombardement au chlore.
En dépit des violences, les candidatures se multiplient pour l'élection présidentielle de juin, avec onze postulants, même si la victoire de Bachar al-Assad ne fait guère de doute.
A Homs, contrôlée en grande partie par l'armée régulière, au moins 45 personnes ont été tuées et 85 autres blessées dans un attentat à la voiture piégée et un tir de roquette, a annoncé le gouverneur, Talal al-Barazi.
Les violences ont visé le quartier de Zahra, à majorité alaouite, le confession de M. Assad, a-t-il précisé à l'AFP.
La voiture piégée a fait 36 morts et 75 blessés, et une demi-heure plus tard, pendant l'évacuation des victimes, une roquette de fabrication artisanale a fait neuf morts et 10 blessés, a-t-il expliqué.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a pour sa part fait état de 37 civils tués, dont des femmes et au moins cinq enfants, et de quelque 80 blessés à Zahra.
A Homs, troisième ville de Syrie et surnommée "capitale de la révolution" au début de la révolte en 2011, les rebelles ne contrôlent plus que le centre de la cité, aujourd'hui en ruines, et deux quartiers périphériques.
A Damas, 14 personnes ont été tuées et 86 autres blessées par quatre obus tirés par des "terroristes" sur un institut d'études religieuses dans la Vieille ville, a affirmé l'agence officielle Sana.
Dans la terminologie officielle, le mot "terroriste" désigne les opposants et les rebelles qui cherchent à renverser le régime.
L'OSDH fait état de 17 morts et de dizaines de blessés, dont 14 dans un état critique.
Selon une source auprès du Waqf (biens religieux), les obus ont atteint l'institut Badr al-Din al-Hussein, qui dispense un enseignement religieux à des adolescents syriens et étrangers.
Les rebelles, implantés dans la banlieue de Damas, tirent régulièrement des obus sur la capitale alors que l'armée régulière mène des raids contre leurs positions.
- Un candidat chrétien -
Parallèlement, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé mardi qu'elle allait mener une enquête sur les récentes allégations d'attaques au chlore.
"Le départ de l'équipe est prévu sous peu", a ajouté l'organisation, qui supervise déjà le désarmement chimique de la Syrie.
L'OIAC a précisé que le gouvernement syrien avait "accepté la mise en place de cette mission" et s'était "engagé à assurer la sécurité dans les zones sous son contrôle".
La France et les Etats-Unis ont accusé Damas d'avoir utilisé un produit industriel toxique dans des attaques contre les rebelles dans le centre du pays. Le régime a en revanche fait porter la responsabilité sur les rebelles.
La Syrie est sur le point d'achever son désarmement chimique en vertu d'un accord russo-américain conclu en septembre 2013 et entériné par l'ONU. Certains, toutefois, soupçonnent le régime syrien d'utiliser ponctuellement des produits toxiques plus discrets pour éviter une réaction internationale.
- Le scrutin, une "farce" selon l'Occident -
Dans ce contexte, le pays doit élire le 3 juin son président. Bien que la reconduction de M. Assad pour un nouveau septennat ne fasse aucun doute, dix candidats pour la plupart inconnus, dont deux femmes et un chrétien, sont en lice face à lui.
Il s'agit de la première élection présidentielle depuis plus d'un demi-siècle. M. Assad et son père Hafez, qui avait dirigé la Syrie d'une main de fer de 1970 à 2000, ayant jusqu'à présent été nommés par référendum.
Une source à la Cour constitutionnelle a confirmé que l'un des candidats déclarés, Samih Mikhaël Moussa, était chrétien. Selon la Constitution, le président doit pourtant être musulman.
"Nous recevons toutes les demandes et nous les transmettons au Parlement. Durant les cinq jours suivant la clôture, nous les examinerons pour voir si elles sont conformes à la Constitution puis le 6 mai, nous publierons les noms des candidats retenus", a précisé cette source.
Le scrutin a été qualifié de "farce" et de "parodie de la démocratie" par l'opposition et par les pays occidentaux, mais l'Iran, principal allié régional du régime, a défendu mardi la tenue de la présidentielle en Syrie, "une occasion de ramener la paix et la stabilité" dans le pays ravagé par trois ans de guerre ayant fait 150.000 morts.
A Homs, contrôlée en grande partie par l'armée régulière, au moins 45 personnes ont été tuées et 85 autres blessées dans un attentat à la voiture piégée et un tir de roquette, a annoncé le gouverneur, Talal al-Barazi.
Les violences ont visé le quartier de Zahra, à majorité alaouite, le confession de M. Assad, a-t-il précisé à l'AFP.
La voiture piégée a fait 36 morts et 75 blessés, et une demi-heure plus tard, pendant l'évacuation des victimes, une roquette de fabrication artisanale a fait neuf morts et 10 blessés, a-t-il expliqué.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a pour sa part fait état de 37 civils tués, dont des femmes et au moins cinq enfants, et de quelque 80 blessés à Zahra.
A Homs, troisième ville de Syrie et surnommée "capitale de la révolution" au début de la révolte en 2011, les rebelles ne contrôlent plus que le centre de la cité, aujourd'hui en ruines, et deux quartiers périphériques.
A Damas, 14 personnes ont été tuées et 86 autres blessées par quatre obus tirés par des "terroristes" sur un institut d'études religieuses dans la Vieille ville, a affirmé l'agence officielle Sana.
Dans la terminologie officielle, le mot "terroriste" désigne les opposants et les rebelles qui cherchent à renverser le régime.
L'OSDH fait état de 17 morts et de dizaines de blessés, dont 14 dans un état critique.
Selon une source auprès du Waqf (biens religieux), les obus ont atteint l'institut Badr al-Din al-Hussein, qui dispense un enseignement religieux à des adolescents syriens et étrangers.
Les rebelles, implantés dans la banlieue de Damas, tirent régulièrement des obus sur la capitale alors que l'armée régulière mène des raids contre leurs positions.
- Un candidat chrétien -
Parallèlement, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé mardi qu'elle allait mener une enquête sur les récentes allégations d'attaques au chlore.
"Le départ de l'équipe est prévu sous peu", a ajouté l'organisation, qui supervise déjà le désarmement chimique de la Syrie.
L'OIAC a précisé que le gouvernement syrien avait "accepté la mise en place de cette mission" et s'était "engagé à assurer la sécurité dans les zones sous son contrôle".
La France et les Etats-Unis ont accusé Damas d'avoir utilisé un produit industriel toxique dans des attaques contre les rebelles dans le centre du pays. Le régime a en revanche fait porter la responsabilité sur les rebelles.
La Syrie est sur le point d'achever son désarmement chimique en vertu d'un accord russo-américain conclu en septembre 2013 et entériné par l'ONU. Certains, toutefois, soupçonnent le régime syrien d'utiliser ponctuellement des produits toxiques plus discrets pour éviter une réaction internationale.
- Le scrutin, une "farce" selon l'Occident -
Dans ce contexte, le pays doit élire le 3 juin son président. Bien que la reconduction de M. Assad pour un nouveau septennat ne fasse aucun doute, dix candidats pour la plupart inconnus, dont deux femmes et un chrétien, sont en lice face à lui.
Il s'agit de la première élection présidentielle depuis plus d'un demi-siècle. M. Assad et son père Hafez, qui avait dirigé la Syrie d'une main de fer de 1970 à 2000, ayant jusqu'à présent été nommés par référendum.
Une source à la Cour constitutionnelle a confirmé que l'un des candidats déclarés, Samih Mikhaël Moussa, était chrétien. Selon la Constitution, le président doit pourtant être musulman.
"Nous recevons toutes les demandes et nous les transmettons au Parlement. Durant les cinq jours suivant la clôture, nous les examinerons pour voir si elles sont conformes à la Constitution puis le 6 mai, nous publierons les noms des candidats retenus", a précisé cette source.
Le scrutin a été qualifié de "farce" et de "parodie de la démocratie" par l'opposition et par les pays occidentaux, mais l'Iran, principal allié régional du régime, a défendu mardi la tenue de la présidentielle en Syrie, "une occasion de ramener la paix et la stabilité" dans le pays ravagé par trois ans de guerre ayant fait 150.000 morts.