"Taxe Gafa": Trump promet des représailles contre la France
Reuters
Washington - Donald Trump a annoncé vendredi qu’il allait imposer des mesures de rétorsion à la France après l’adoption il y a deux semaines d’une taxe de 3% sur les revenus des grands acteurs du numérique (“Gafa”), principalement américains.
“Nous allons annoncer prochainement une mesure réciproque importante en réponse à la bêtise de Macron”, a écrit le président américain sur son compte Twitter.
“J’ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le vin français”, a-t-il ajouté.
Donald Trump a précisé sa pensée un peu plus tard à la Maison blanche en déclarant qu’il “pourrait” imposer des droits de douane au vin français.
Il s’agit d’une menace récurrente de la part du président américain, qui avait, en novembre dernier, accusé Paris de pratiques commerciales inéquitables dans le domaine du vin, pratiques qui entraveraient selon lui l’accès des producteurs américains au marché français.
Donald Trump a dit s’être entretenu vendredi au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, auprès duquel il s’était déjà plaint il y a une semaine de l’initiative de Paris, et a vanté leur “bonne relation”.
Les Etats-Unis devraient être les “seuls habilités” à taxer des entreprises américaines, a-t-il cependant estimé.
“Les Etats-Unis sont extrêmement déçus de la décision de la France d’adopter une taxe au détriment des entreprises et des travailleurs américains”, a renchéri le porte-parole de la Maison blanche, Judd Deere.
L’administration Trump étudie toutes les pistes possibles pour sanctionner la France en complément de l’enquête sur les pratiques commerciales ouverte au titre de la Section 301, a-t-il ajouté.
NÉGOCIATIONS À L’OCDE
Avant même l’adoption définitive de la “taxe Gafa” par le Parlement français le 11 juillet, le président américain avait ordonné l’ouverture de cette enquête pouvant déboucher sur la mise en place de droits de douane sur les produits français ou autres mesures de rétorsion commerciales.
Les services du représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, procéderont à une première audition le 19 août à ce sujet.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, avait alors estimé que Paris et Washington devaient régler leurs divergences sur ce dossier “autrement que par la menace”.
Le Sénat français avait adopté le projet de loi dans la foulée.
La taxe de 3% sur les revenus s’appliquera rétroactivement au 1er janvier 2019 aux sociétés réalisant un chiffre d’affaires sur leurs activités numériques de 750 millions d’euros au niveau mondial et de plus de 25 millions d’euros sur le sol français.
Une trentaine de sociétés devraient être concernées par la “taxe Gafa”. La plupart sont américaines, à commencer par les géants du numérique Google, Amazon, Facebook et Apple dont les initiales lui ont donné son nom.
Bruno Le Maire a souligné que la France renoncerait à sa propre taxe dès qu’un accord serait trouvé au niveau de l’OCDE (Organisation de coopération et développement économiques) sur la taxation du numérique, ajoutant que cela devait inciter les Etats-Unis et les autres pays à accélérer les travaux sur une solution internationale.
Le porte-parole de la Maison blanche a au contraire estimé vendredi que la “taxe Gafa” traduisait le mépris du gouvernement français pour les négociations menées dans le cadre de l’OCDE.
“J’ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le vin français”, a-t-il ajouté.
Donald Trump a précisé sa pensée un peu plus tard à la Maison blanche en déclarant qu’il “pourrait” imposer des droits de douane au vin français.
Il s’agit d’une menace récurrente de la part du président américain, qui avait, en novembre dernier, accusé Paris de pratiques commerciales inéquitables dans le domaine du vin, pratiques qui entraveraient selon lui l’accès des producteurs américains au marché français.
Donald Trump a dit s’être entretenu vendredi au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, auprès duquel il s’était déjà plaint il y a une semaine de l’initiative de Paris, et a vanté leur “bonne relation”.
Les Etats-Unis devraient être les “seuls habilités” à taxer des entreprises américaines, a-t-il cependant estimé.
“Les Etats-Unis sont extrêmement déçus de la décision de la France d’adopter une taxe au détriment des entreprises et des travailleurs américains”, a renchéri le porte-parole de la Maison blanche, Judd Deere.
L’administration Trump étudie toutes les pistes possibles pour sanctionner la France en complément de l’enquête sur les pratiques commerciales ouverte au titre de la Section 301, a-t-il ajouté.
NÉGOCIATIONS À L’OCDE
Avant même l’adoption définitive de la “taxe Gafa” par le Parlement français le 11 juillet, le président américain avait ordonné l’ouverture de cette enquête pouvant déboucher sur la mise en place de droits de douane sur les produits français ou autres mesures de rétorsion commerciales.
Les services du représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, procéderont à une première audition le 19 août à ce sujet.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, avait alors estimé que Paris et Washington devaient régler leurs divergences sur ce dossier “autrement que par la menace”.
Le Sénat français avait adopté le projet de loi dans la foulée.
La taxe de 3% sur les revenus s’appliquera rétroactivement au 1er janvier 2019 aux sociétés réalisant un chiffre d’affaires sur leurs activités numériques de 750 millions d’euros au niveau mondial et de plus de 25 millions d’euros sur le sol français.
Une trentaine de sociétés devraient être concernées par la “taxe Gafa”. La plupart sont américaines, à commencer par les géants du numérique Google, Amazon, Facebook et Apple dont les initiales lui ont donné son nom.
Bruno Le Maire a souligné que la France renoncerait à sa propre taxe dès qu’un accord serait trouvé au niveau de l’OCDE (Organisation de coopération et développement économiques) sur la taxation du numérique, ajoutant que cela devait inciter les Etats-Unis et les autres pays à accélérer les travaux sur une solution internationale.
Le porte-parole de la Maison blanche a au contraire estimé vendredi que la “taxe Gafa” traduisait le mépris du gouvernement français pour les négociations menées dans le cadre de l’OCDE.