Spielberg a découvert Tintin en 1981, parce que la critique le comparait à son personnage d'Indiana Jones des "Aventuriers de l'arche perdue". Dans une interview parue jeudi dans un hors-série du Monde intitulé "Tintin, le retour", il raconte qu'il a trouvé "une âme soeur en Hergé, le raconteur d'histoires".

Après une première tentative d'adaptation infructueuse dans les années 1980, le cinéaste américain a acquis en 2002 les droits de tous les albums de Tintin.

Le premier volet de la trilogie en préparation et un mélange du "Secret de la Licorne" et du "Crabe aux pinces d'or", dont Steven Spielberg est également coproducteur et coscénariste avec le Néo-zélandais Peter Jackson.

"Tous les aspects du grand talent d'Hergé font partie de mon approche cinématographique, l'humour bien sûr, et le langage corporel, qui est très important - et pour moi, il n'est pas question d'y toucher. Nous respectons religieusement son art, jusque dans les personnages secondaires", déclare-t-il.

Le cinéaste utilise pour son film la technologie mocap, la "capture de mouvement", dont le résultat est une forme hybride entre images classiques et film d'animation. L'acteur britannique Jamie Bell interprète le rôle de Tintin.

"Nous utilisons la technologie inaugurée par Robert Zemeckis avec +Le Pôle Express+, qu'il a perfectionnée dans son nouveau film +Le drôle de Noël de Scrooge+", explique-t-il : "Nous avons les meilleurs artistes du monde et Hergé aurait apprécié".