Ces recommandations présentées lors d’un déjeuner débat avec M.Khelil Lajimi, ministre du Tourisme, sont le fruit d’une réflexion menée par la commission “Tourisme” au sein du CJD qui relève de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
Ce document de travail dresse l’état des lieux du tourisme tunisien et ses perspectives de développement à l’horizon 2020, date où les arrivées pourraient atteindre les 20 millions de touristes et les recettes, les 20 milliards de dollars ( 1 dollar = 1,4 dinar).
Il est, notamment, recommandé de retravailler l’image de la Tunisie et de rompre avec le cliché « destination balnéaire », mais, aussi, de contrôler ou d’influencer directement ou indirectement les marchés émetteurs, d’offrir des produits à fort contenu culturel et émotionnel, de renforcer la relation public-privé et de développer une culture de services.
Il a été, également, préconisé d’adopter des méthodes de marketing direct et de tirer profit des possibilités offertes par l’internet où la présence de la destination Tunisie demeure limitée.
Répondant à ces réflexions, M. Laajimi a indiqué qu’en dépit
de la crise, les résultats enregistrés par le secteur au début de cette année, “demeurent comparables à ceux de l’année dernière”, précisant “qu’une légère baisse de 70 mille arrivées a été enregistrée sur le marché européen”.
Ce déficit pourrait être rattrapé, selon le ministre, à l’occasion des vacances de pâques.
Il a attiré l’attention sur la main mise des tours opérateurs (TO) sur le marché touristique, précisant que ces TO pourraient essayer de tirer profit du contexte actuel (crise économique mondiale), pour obtenir davantage de baisse sur les tarifs.
La Tunisie essaie de contourner cette pression des TO, à travers la libéralisation de l’espace aérien tunisien, a t-il poursuivi, tout en soulignant l’importance de créer des liaisons aériennes directes avec certaines destinations lointaines telles que la Chine ou le Canada, afin d’attirer les touristes de ces pays.
Concernant la présence sur la toile, le ministre a rappelé que l’Office national du tourisme possède son site web, lequel mérite, cependant, un toilettage.
Il a noté qu’un portail privé sur le secteur sera également prêt d’ici la fin de l’année.
S’agissant du cliché « destination balnéaire », M. Lajimi a souligné que ce produit constitue le point fort de la Tunisie, précisant qu’il s’agit surtout de valoriser les plages tunisiennes qui n’ont rien à envier aux meilleures plages du monde.
En 2008, 7 millions d’arrivées touristiques et 38 millions de nuitées ont été enregistrées en Tunisie.