L'impact de la crise économique sur l'emploi dans le transport routier a été "direct et immédiat", a déclaré M. Pic devant le congrès de la fédération. Les suppressions d'emplois ont été "massives: 10.000 emplois en 2008 et 40.000 seront, je pense, atteints en 2009", a-t-il poursuivi.

La président de la FNTR a souligné que le transport routier "connaît aujourd'hui des taux d'activité de 10 à 15% inférieurs à ce qu'ils étaient avant la crise".

Le secteur a enregistré "dès octobre 2008 un décrochage de son volume d'activité" avec des baisses de 10 à 40% selon les domaines d'activités et cette baisse a "culminé au premier trimestre 2009", a rappelé M. Pic.

Le nombre de dépôts de bilan d'entreprises a continué à progresser en 2009, après un doublement en 2008. Ce nombre "dépassera les 2.000 d'ici la fin 2009 et la sinistralité a été multipliée par deux pour les entreprises de plus de 50 salariés", a précisé M. Pic.

Le président de la FNTR a dénoncé le fait que "dans ce contexte particulièrement difficile, les pouvoirs publics français ont choisi de lancer une croisade verte aux conséquences désastreuses pour notre secteur", en citant notamment la taxe poids lourds et la taxe carbone.

Selon une étude présentée au congrès, la "filière camion", comprenant la fabrication, l'entretien des poids lourds ainsi que le transport routier, représente 800.000 emplois en France (3,2% de l'emploi français), pour un chiffre d'affaires de 117 milliards d'euros.

Le seul transport routier de marchandises représente 545.000 emplois, soit les deux tiers (67%) de la filière poids lourds, et la moitié (52%) de son chiffre d'affaires.