Tripoli veut faire la vérité sur le dossier de Lockerbie

AFP

Tripoli - Le porte-parole du Conseil national de transition (CNT) au pouvoir en Libye a affirmé lundi à l'AFP que le dossier de Lockerbie "ne sera pas clos" après la mort du Libyen Abdelbaset al-Megrahi, seul condamné pour cet attentat.

Tripoli veut faire la vérité sur le dossier de Lockerbie
"En Libye, il est de notre intérêt de ne pas clore ce dossier et de faire la vérité sur cette affaire. Nous voulons mettre à nu les crimes du (dirigeant défunt Mouammar) Kadhafi qui a porté préjudice à son peuple", a déclaré à l'AFP Mohamed Harizi.

M. Harizi a ajouté que son pays était prêt à coopérer avec les pays concernés par le dossier pour enquêter sur cette affaire qui continue à faire polémique notamment aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

"Nous sommes prêts à divulguer les vérités et tous les éléments dont nous disposerons", a-t-il encore dit. "Le dossier ne sera pas clos", a répété M. Harizi.

Le frère d'Abdelbaset al-Megrahi, Abdelhakim, a indiqué lundi à l'AFP que la famille appuyait cette démarche des autorités.

"Nous sommes certains de l'innocence d'Abdelbaset. Oui nous voulons la vérité. C'est dans notre intérêt", a-t-il dit.

Abdelbaset al-Megrahi va être enterré lundi à Tripoli après sa mort dimanche des suites d'un cancer.

Le directeur du FBI et le procureur en chef écossais s'étaient rendus fin avril à Tripoli pour discuter avec les autorités libyennes de l'enquête sur l'attentat de Lockerbie (Ecosse) en 1988.

En septembre, un mois après la chute de Tripoli, le bureau du procureur écossais avait formellement demandé au CNT de l'aider dans l'enquête sur l'avion de la compagnie américaine Pan Am qui avait explosé au-dessus de Lockerbie, faisant 270 morts.

"Une enquête reste ouverte concernant l'implication d'autres personnes" que celle du Libyen Abdelbaset al-Megrahi, seul condamné pour cet attentat, avait rappelé le bureau du procureur écossais.

La justice écossaise avait condamné en 2001 Abdelbaset al-Megrahi à la réclusion criminelle à perpétuité pour son implication dans l'attentat. Elle avait toutefois décidé de le libérer en 2009 pour raisons médicales.

De leurs cô tés, les Etats-Unis avaient expliqué en décembre insister auprès des nouvelles autorités libyennes pour avoir accès aux éléments dans le dossier Lockerbie.


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