Trois offres de reprises pour la maison Christian Lacroix, dont deux jugées peu sérieuses

AP

L'administrateur judiciaire de Christian Lacroix a reçu trois offres de reprise pour la maison de couture en redressement judiciaire depuis début juin, dont l'une du groupe italien Borletti associé au couturier et deux autres jugées décevantes, a-t-on appris lundi au cabinet de Régis Valliot.

Modèle de la collection printemps-été 2009 de Christian Lacroix
Modèle de la collection printemps-été 2009 de Christian Lacroix
Une audience doit se tenir devant le tribunal de commerce en septembre à une date qui n'a pas encore été fixée pour examiner les trois offres qui pourront être étoffées d'ici-là, a-t-on précisé de même source.

L'offre la plus "sérieuse" émane du groupe italien Borletti qui s'est associé au couturier Christian Lacroix lui-même, a indiqué le cabinet Valliot à l'Associated Press. Borletti est notamment propriétaire de la chaîne de grands magasins La Rinascente et des magasins "Le Printemps" acquis en 2006.

La deuxième offre a été faite par le cabinet de conseil Bernard Krief Consulting (BKC) mais a été jugée "insatisfaisante et décevante" par M. Valliot, selon son cabinet. Enfin une offre "inconsistante" a été déposée par deux inconnus et un quatrième candidat s'est désisté, a-t-on précisé de même source.

Ce lundi était le dernier jour pour déposer des offres de reprise de la maison de couture placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, qui a ordonné une période d'observation de six mois et la nomination d'un administrateur judiciaire le 2 juin dernier.

Fin mai, la société avait annoncé avoir déposé une déclaration de cessation de paiements auprès du tribunal de commerce. Christian Lacroix SNC, qui emploie 125 personnes, avait alors proposé "un plan de continuation" et espérait pouvoir "maintenir ses activités pendant cette période". La maison de couture créée il y a 22 ans par le couturier d'Arles expliquait ses difficultés par "les conséquences de la crise financière mondiale, qui touche de manière significative le domaine du luxe".

Depuis l'acquisition de la société Christian Lacroix auprès de LVMH début 2005, la société américaine Falic s'est totalement "investie dans le développement de la marque sur une stratégie de long terme. Nous souhaitons continuer mais les difficultés inhérentes à la crise sur le marché du luxe ont considérablement réduit nos revenus", soulignait alors le PDG de Christian Lacroix, Nicolas Topiol, dans un communiqué.


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