Tuerie dans une crèche en Belgique : trois morts

Le Dauphiné.com

"Il est allé tout de suite vers les bébés". "Il y avait du sang partout, c'était incroyable. Vraiment, c'était un massacre". Voilà les témoignages des premières personnes qui sont arrivées hier dans une crèche de Termonde, dans le nord de la Belgique juste après le drame. Un drame qui a coûté la vie à deux bébés et une employée.

Tuerie dans une crèche en Belgique : trois morts
Tout a commencé vers 10 h quand un homme est entré dans cette crèche publique qui abritait 18 enfants de moins de trois ans et six femmes, toutes membres du personnel. Âgé de 20 ans, il a d'abord expliqué qu'il voulait demander un renseignement à quelqu'un. Ensuite, tout s'est passé "en quelques secondes". "Il est allé tout de suite vers les bébés et les a frappés" a raconté un adjoint au maire. "Les plus jeunes étaient dans leur petit lit, ils dormaient sans doute".
Le visage grimé de blanc et les yeux cernés de noir

Face à l'agresseur, les six employées ont essayé de s'interposer, mais l'homme, le visage grimé de blanc et les yeux cernés de noir, "s'est comporté comme un fou" et a frappé à mort l'une d'entre elles. Il est ensuite tranquillement sorti. L'alerte donnée par une employée d'un autre service de la ville se trouvant dans le bâtiment voisin, il a toutefois pu être arrêté à vélo dans le village voisin de Lebbeke, alors qu'il circulait à vélo. "Il ne paniquait pas, il était calme oui, il était comme ça" a expliqué un voisin. Hier soir, ses motivations étaient inconnues. La procureur a simplement précisé que contrairement aux rumeurs, il ne s'est pas évadé d'une institution psychiatrique, n'était pas sous l'influence de l'alcool ou de stupéfiants et n'a rien dit sur les faits.

Outre les trois victimes, l'homme a également blessé dix enfants et trois adultes, certains ayant reçu des coups de couteau à la jambe ou dans l'épaule. Tous hospitalisés, ils sont désormais hors de danger.
Mais quelques heures après le drame, c'était une ville encore sous le coup de l'émotion qui tentait de comprendre. Après l'agression, la confusion et l'émotion ont été d'autant plus fortes que les bébés blessés, incapables de donner leur identité, avaient été envoyés dans différents hôpitaux, et les parents affolés ne savaient comment les retrouver. "J'ai vu beaucoup de parents et de grands-parents qui se demandaient ce qui se passait. Il y a eu un peu de panique dans les écoles, les enfants n'osaient pas rentrer chez eux car ils pensaient que l'homme courrait toujours" a raconté une femme, Hilda Diercks, dans la foule des badauds qui se pressaient aux abords de la crèche. Deux autres femmes se trouvaient là avec une petite fille de deux ans, une rose blanche à la main. "On connaît trois des femmes qui travaillent là. On ne sait pas laquelle est morte, c'est l'incertitude totale" a dit l'une d'elles.


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