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Un élément armé "takfiriste" a agressé mercredi matin à l’arme blanche deux policiers devant le bâtiment du parlement situé dans la banlieue ouest de Tunis, a annoncé le ministère de l’intérieur.
Dans un communiqué diffusé sur sa page officielle Facebook, le ministère précise que l’une des victimes, un officier de police, atteint au coup par le couteau de l’agresseur, a été transféré à l’hôpital proche de la Rabta, où il a été placé en soins intensifs. On ignore le degré de gravité de son état. Son collègue venu à son secours, a été, lui, blessé au front.
Une source sécuritaire qui a requis l'anonymat, a, par ailleurs, confié à l'agence Anadolu que l’assaillant est âgé de 25 ans et habite le quartier Ettadhamon, une agglomération populaire de la capitale.
Selon le communiqué, il a été arrêté peu après par la patrouille en poste sur les lieux. Selon les investigations préliminaires, il a avoué être un « takfiriste » depuis trois ans, une idéologie qui considère les agents de l’ordre comme des « taghout » (despotes) et que leur mort est, pour eux, une sorte de « jihad », une lutte pour la cause divine qui les conduit au paradis, selon le communiqué.
Le ministère a indiqué que les recherches se poursuivaient pour déterminer les circonstances de l'attaque.
L’attaque a eu lieu près du musée du Bardo où deux assaillants, formés en Libye, avaient tué, le 18 mars 2015, 21 touristes étrangers à l’aide de fusils Kalachnikov. Mais, c’est la première fois qu’un acte ciblant des policiers se produit devant un bâtiment officiel proche de la capitale.
Auparavant, les partisans d’organisations extrémistes, telles « Ansar Al Chariaa », une branche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui a fait allégeance à Daech, s’attaquaient aux forces de l’ordre (gardes nationaux et militaires) dans les régions de l’intérieur, notamment sur les montagnes de Kasserine, proches de la frontière algérienne.