Tunisie: Une ONG anticorruption recourt à la justice contre une télévision privée pour «diffamation»
AA
Tunis - L'organisation tunisienne «I Watch», active dans le domaine de la lutte contre la corruption, a réagi, mardi, aux fuites audio dans lesquelles le dirigeant de la chaîne tunisienne privée Nessma, Nabil Karoui, menace de mener une campagne de dénigrement contre les membres de l'organisation.
Dans une conférence de presse tenue, mardi en début d’après-midi, à Tunis, le président de «I Watch», Achref Aouadi, a assuré que le but de la conférence était de démontrer que «le contenu des fuites est déjà appliqué concrètement».
En effet, un reportage réalisé, depuis 2016, par la chaîne en question, contre l'organisation, a été diffusé, lors de la conférence, ainsi que des séquences de l’émission «Ness Nessma, là où des journalistes de la chaîne ont pris pour cible certains membres de ‘I Watch’.
Le représentant de l'organisation a souligné, également, qu’il s’agit de la « preuve irréfutable que les dires de Karoui, dont les propos étaient audibles dans les fuites, ne sont pas que paroles et que la campagne de dénigrement a déjà démarré ».
Revenant sur les déclarations faites dans l’émission précitée contre « I Watch », le jeune militant a présenté des documents prouvant que l’organisation avait déposé environ une dizaine de demandes de droit de réponse, toutes rejetées par la chaîne de télévision privée.
En deuxième étape, l’organisation a eu recours à la justice et obtenu gain de cause, à la faveur d’un verdict qui leur accordant 20 minutes comme droit de réponse, dans la chaîne même. « Ce verdict avait bien sûr été refusé », a poursuivi Aouadi.
Il a rappelé, dans le même contexte des précédentes déclarations faites contre son organisation, que plusieurs plaintes ont été déposées contre le groupe « Karoui and Karoui » pour « escroquerie et corruption », et ce, auprès de la Banque Centrale de Tunisie, de l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption et du Ministère des Finances.
D’autres plaintes ont également été déposées auprès de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA, organe de règlementation) et du Syndicat National des journalistes Tunisiens (SNJT), dans le même sens, documents et preuves à l’appui, comme l’a assuré le président de l’organisation.
A la suite de l’ensemble de ces plaintes et recours formulés, « I Watch » sera auditionnée par le pôle judiciaire et financier, en tant que partie plaignante, dans l'affaire « d'escroquerie » impliquant Nessma TV, déclare Aouadi.
« On a toujours eu recours à la justice, en nous basant notamment sur les décrets 115 et 116 régissant le secteur audiovisuel en Tunisie », a tenu à préciser l’intervenant. Il a cependant indiqué que la chaîne a, en réponse, déployé d’autres moyens contre « I Watch ». Il a présenté un constat d’un huissier, qui prouve la présence d’une voiture « suspecte », espionnant le local de l’organisation, à Tunis.
« On ne peut plus considérer Nessma TV comme étant un média mais plutôt une organisation criminelle », a déclaré le président de I Watch. S’agissant de la teneur même des fuites, Aouadi a attiré l’attention sur une éventuelle infiltration au sein de « I Watch ».
« La personne infiltrée, dont le profil a été décrit par la journaliste de la chaîne dans la vidéo fuitée est reconnaissable. Une enquête interne sera menée et les mesures nécessaires seront prises », enchaîne le représentant de l’organisation.
D’autre part, une enquête judiciaire sera diligentée par le Ministère Public, à propos du contenu des fuites, suivant une demande du ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, comme l’a annoncé Aouadi.
Les fuites en question, contiennent les voix du dirigeant de la chaîne tunisienne privée Nessma, Nabil Karoui et d’une journaliste de la chaîne qui menaçaient de lancer une campagne médiatique de dénigrement et de diffamation contre les membres de « I Watch », en recourant à des pratiques aux antipodes de la déontologie journalistique.
Le conflit entre l’organisation tunisienne I Watch et la chaîne Nessma TV remonte à juillet 2016, lorsque ladite organisation, active dans le domaine de la lutte contre la corruption, a réalisé une enquête accusant le groupe Karoui, propriétaire de la chaîne, « d’escroquerie, de corruption et d’évasion fiscale ».
En effet, un reportage réalisé, depuis 2016, par la chaîne en question, contre l'organisation, a été diffusé, lors de la conférence, ainsi que des séquences de l’émission «Ness Nessma, là où des journalistes de la chaîne ont pris pour cible certains membres de ‘I Watch’.
Le représentant de l'organisation a souligné, également, qu’il s’agit de la « preuve irréfutable que les dires de Karoui, dont les propos étaient audibles dans les fuites, ne sont pas que paroles et que la campagne de dénigrement a déjà démarré ».
Revenant sur les déclarations faites dans l’émission précitée contre « I Watch », le jeune militant a présenté des documents prouvant que l’organisation avait déposé environ une dizaine de demandes de droit de réponse, toutes rejetées par la chaîne de télévision privée.
En deuxième étape, l’organisation a eu recours à la justice et obtenu gain de cause, à la faveur d’un verdict qui leur accordant 20 minutes comme droit de réponse, dans la chaîne même. « Ce verdict avait bien sûr été refusé », a poursuivi Aouadi.
Il a rappelé, dans le même contexte des précédentes déclarations faites contre son organisation, que plusieurs plaintes ont été déposées contre le groupe « Karoui and Karoui » pour « escroquerie et corruption », et ce, auprès de la Banque Centrale de Tunisie, de l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption et du Ministère des Finances.
D’autres plaintes ont également été déposées auprès de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA, organe de règlementation) et du Syndicat National des journalistes Tunisiens (SNJT), dans le même sens, documents et preuves à l’appui, comme l’a assuré le président de l’organisation.
A la suite de l’ensemble de ces plaintes et recours formulés, « I Watch » sera auditionnée par le pôle judiciaire et financier, en tant que partie plaignante, dans l'affaire « d'escroquerie » impliquant Nessma TV, déclare Aouadi.
« On a toujours eu recours à la justice, en nous basant notamment sur les décrets 115 et 116 régissant le secteur audiovisuel en Tunisie », a tenu à préciser l’intervenant. Il a cependant indiqué que la chaîne a, en réponse, déployé d’autres moyens contre « I Watch ». Il a présenté un constat d’un huissier, qui prouve la présence d’une voiture « suspecte », espionnant le local de l’organisation, à Tunis.
« On ne peut plus considérer Nessma TV comme étant un média mais plutôt une organisation criminelle », a déclaré le président de I Watch. S’agissant de la teneur même des fuites, Aouadi a attiré l’attention sur une éventuelle infiltration au sein de « I Watch ».
« La personne infiltrée, dont le profil a été décrit par la journaliste de la chaîne dans la vidéo fuitée est reconnaissable. Une enquête interne sera menée et les mesures nécessaires seront prises », enchaîne le représentant de l’organisation.
D’autre part, une enquête judiciaire sera diligentée par le Ministère Public, à propos du contenu des fuites, suivant une demande du ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, comme l’a annoncé Aouadi.
Les fuites en question, contiennent les voix du dirigeant de la chaîne tunisienne privée Nessma, Nabil Karoui et d’une journaliste de la chaîne qui menaçaient de lancer une campagne médiatique de dénigrement et de diffamation contre les membres de « I Watch », en recourant à des pratiques aux antipodes de la déontologie journalistique.
Le conflit entre l’organisation tunisienne I Watch et la chaîne Nessma TV remonte à juillet 2016, lorsque ladite organisation, active dans le domaine de la lutte contre la corruption, a réalisé une enquête accusant le groupe Karoui, propriétaire de la chaîne, « d’escroquerie, de corruption et d’évasion fiscale ».