Tunisie: l'armée s'est retirée de Siliana, pourparlers sur la crise à Tunis
AFP
Siliana - L'armée s'était retirée samedi matin, quelques heures après son arrivée, de la ville tunisienne de Siliana, où des violences opposent manifestants et policiers depuis mardi, alors que des pourparlers entre le gouvernement et des syndicalistes sont attendus.
Les militaires étaient arrivés tard vendredi sous les hourras de la foule, alors que l'UGTT, la principale centrale syndicale, annonçait que l'armée assurerait la sécurité dans la ville et que la police, accusée d'exactions et de violences, allait se retirer.
De nouveaux rassemblements sont prévus en début d'après-midi dans cette ville située à 120 km au sud-ouest de Tunis.
Par ailleurs, le gouvernement a annoncé dans un communiqué que des pourparlers allaient avoir lieu samedi pour négocier une sortie de crise.
Les manifestants réclament le départ du gouverneur, la fin des agressions par les policiers contre les protestataires, des aides à cette région sinistrée économiquement et le départ des renforts des forces de l'ordre.
Les autorités ont pour leur part affirmé qu'elles ne cèderaient pas au chantage de la violence, accusant les protestataires d'avoir les premiers attaqué la police, déclenchant cette crise qui a fait quelque 300 blessés depuis mardi.
Enfin, le Premier ministre Hamadi Jebali n'avait pas réagi samedi matin à l'appel lancé par le président Moncef Marzouki pour former un gouvernement restreint "de compétence" à même de stabiliser le pays, théâtre de violences à répétition.