Tunisie: un candidat ouvertement homosexuel à la présidentielle, première contestée
AFP
Tunis - L'avocat tunisien Mounir Baatour qui affiche son homosexualité et se présente comme défenseur des droits des LGBTQ même s'il est contesté au sein de cette communauté, a déposé jeudi sa candidature pour la présidentielle en Tunisie, une première dans le monde arabe.
Pour sa formation, le Parti libéral, cette candidature est "une première qui fera, nul doute, référence dans l'histoire: un candidat ouvertement gay se déclare candidat à l'élection présidentielle tunisienne".
Toutefois, près d'une vingtaine d'associations défendant les droits des personnes homosexuelles et trans en Afrique du Nord et sur le pourtour méditerranéen ont estimé dans une pétition que M. Baatour représente un "danger" pour la communauté LGBTQ (Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et en questionnement).
Cet avocat à la Cour de cassation, également président du Parti libéral, avait purgé en 2013 trois mois de prison pour "sodomie" avec un lycéen de 17 ans, des faits qu'il a toujours niés. En Tunisie, la sodomie est réprimée par la loi.
Les candidatures de personnes condamnées pénalement peuvent être acceptées en Tunisie, sauf si les jugements sont assortis d'une peine d'interdiction à se présenter.
Au sein d'une association de défense des LGBTQ, Shams ("soleil" en arabe), dont il est co-fondateur, M. Baatour réclame depuis des années l'abrogation de l'article 230 du Code pénal qui punit de trois ans de prison la sodomie.
"Le fait que je sois homosexuel ne change rien du tout. C'est une candidature comme les autres qui n'a rien d'unique. J'ai un programme économique, social, culturel et éducatif de tout ce qui intéresse les Tunisiens dans leur vie quotidienne", a déclaré M. Baatour à l'AFP.
L'Instance indépendante chargée des élections (Isie) annoncera le 31 août quelles candidatures elle validera pour l'élection du 15 septembre.
En juillet, plusieurs associations LGBTQ ont déjà exprimé leur opposition à la candidature de l'avocat.
"Nous ne soutenons pas la candidature de M. Baatour (...) qui ne représente en aucun cas la communauté LGBTQ, ni notre mouvement en Tunisie", ont écrit les auteurs de cette pétition transmise à l'AFP.
"Nous considérons que M. Baatour représente, non seulement une menace mais aussi un énorme danger pour notre communauté", ont-il ajouté.
Parmi les 18 signataires, figurent 11 associations tunisiennes comme "Chouf" et "Mawjoudin", et "Queer of the Bled", association enregistrée en France qui veut rendre plus visibles les personnes LGBTQ migrantes et des pourtours de la Méditerranée.
Toutefois, près d'une vingtaine d'associations défendant les droits des personnes homosexuelles et trans en Afrique du Nord et sur le pourtour méditerranéen ont estimé dans une pétition que M. Baatour représente un "danger" pour la communauté LGBTQ (Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et en questionnement).
Cet avocat à la Cour de cassation, également président du Parti libéral, avait purgé en 2013 trois mois de prison pour "sodomie" avec un lycéen de 17 ans, des faits qu'il a toujours niés. En Tunisie, la sodomie est réprimée par la loi.
Les candidatures de personnes condamnées pénalement peuvent être acceptées en Tunisie, sauf si les jugements sont assortis d'une peine d'interdiction à se présenter.
Au sein d'une association de défense des LGBTQ, Shams ("soleil" en arabe), dont il est co-fondateur, M. Baatour réclame depuis des années l'abrogation de l'article 230 du Code pénal qui punit de trois ans de prison la sodomie.
"Le fait que je sois homosexuel ne change rien du tout. C'est une candidature comme les autres qui n'a rien d'unique. J'ai un programme économique, social, culturel et éducatif de tout ce qui intéresse les Tunisiens dans leur vie quotidienne", a déclaré M. Baatour à l'AFP.
L'Instance indépendante chargée des élections (Isie) annoncera le 31 août quelles candidatures elle validera pour l'élection du 15 septembre.
En juillet, plusieurs associations LGBTQ ont déjà exprimé leur opposition à la candidature de l'avocat.
"Nous ne soutenons pas la candidature de M. Baatour (...) qui ne représente en aucun cas la communauté LGBTQ, ni notre mouvement en Tunisie", ont écrit les auteurs de cette pétition transmise à l'AFP.
"Nous considérons que M. Baatour représente, non seulement une menace mais aussi un énorme danger pour notre communauté", ont-il ajouté.
Parmi les 18 signataires, figurent 11 associations tunisiennes comme "Chouf" et "Mawjoudin", et "Queer of the Bled", association enregistrée en France qui veut rendre plus visibles les personnes LGBTQ migrantes et des pourtours de la Méditerranée.