Tunisie: un ministre de confession juive se défend après des polémiques
AFP
Le ministre proposé pour le Tourisme dans le prochain gouvernement tunisien, René Trabelsi, un voyagiste de confession juive, s'est défendu après plusieurs mises en cause et des appels à manifester contre la "normalisation des liens avec Israël"
Une petite manifestation contre sa nomination a eu lieu dimanche, et une poignée de gens ont, à l'appel d'une organisation tunisienne se présentant comme communiste, à nouveau protesté lundi devant le Parlement, où se tenait la séance plénière consacrée au remaniement ministériel décidé le 5 novembre.
Lors de cette plénière, plusieurs députés notamment de gauche ont accusé le chef du gouvernement Youssef Chahed de "normaliser les liens avec Israël" en désignant M. Trabelsi comme ministre.
M. Trabelsi, 56 ans, est le troisième homme de confession juive à accéder au poste de ministre, plus d'un demi-siècle après Albert Bessis (1955) et André Barouch (1956), dans un pays qui comptait alors une centaine de milliers de citoyens de confession juive, contre 1.500 aujourd'hui.
"Je n'aimerai pas que ma judéité soit un motif de rejet, je n'aimerai pas qu'elle soit non plus un motif folklorique de soutien", a écrit M. Trabesli dans une tribune publiée par le journal électronique Businessnews.
Il évoque "des récriminations fondées sur ma judéité (...) sur mon absence de diplômes" et sur le fait qu'il soit "tuniso-français".
René Trabelsi a également été accusé d'avoir la nationalité israélienne ou encore d'avoir assisté ce week end à l'ouverture d'un bureau de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) en Tunisie, qui a fait polémique -- ce qu'il a réfuté, billet d'avion à l'appui.
Une page du site internet de la Licra, une organisation accusée par nombre de Tunisiens de soutenir Israël, annonçait le lancement officiel samedi d'une branche tunisienne -- une page depuis supprimée du site.
Cela a déclenché un tollé, et un historien présenté comme son président d'honneur, Habib Kazdaghli, l'un des rares historiens non juifs à avoir étudié la communauté juive tunisienne, a été expulsé de son parti selon la presse tunisienne.
Une petite manifestation contre sa nomination a eu lieu dimanche, et une poignée de gens ont, à l'appel d'une organisation tunisienne se présentant comme communiste, à nouveau protesté lundi devant le Parlement, où se tenait la séance plénière consacrée au remaniement ministériel décidé le 5 novembre.
Lors de cette plénière, plusieurs députés notamment de gauche ont accusé le chef du gouvernement Youssef Chahed de "normaliser les liens avec Israël" en désignant M. Trabelsi comme ministre.
M. Trabelsi, 56 ans, est le troisième homme de confession juive à accéder au poste de ministre, plus d'un demi-siècle après Albert Bessis (1955) et André Barouch (1956), dans un pays qui comptait alors une centaine de milliers de citoyens de confession juive, contre 1.500 aujourd'hui.
"Je n'aimerai pas que ma judéité soit un motif de rejet, je n'aimerai pas qu'elle soit non plus un motif folklorique de soutien", a écrit M. Trabesli dans une tribune publiée par le journal électronique Businessnews.
Il évoque "des récriminations fondées sur ma judéité (...) sur mon absence de diplômes" et sur le fait qu'il soit "tuniso-français".
René Trabelsi a également été accusé d'avoir la nationalité israélienne ou encore d'avoir assisté ce week end à l'ouverture d'un bureau de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) en Tunisie, qui a fait polémique -- ce qu'il a réfuté, billet d'avion à l'appui.
Une page du site internet de la Licra, une organisation accusée par nombre de Tunisiens de soutenir Israël, annonçait le lancement officiel samedi d'une branche tunisienne -- une page depuis supprimée du site.
Cela a déclenché un tollé, et un historien présenté comme son président d'honneur, Habib Kazdaghli, l'un des rares historiens non juifs à avoir étudié la communauté juive tunisienne, a été expulsé de son parti selon la presse tunisienne.