Turquie : Un artiste redonne vie aux faïences seldjoukides
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C’est à l’aide de livres d'histoire, de photos de ventes aux enchères ainsi que de clichés pris dans différents musées, que Ibrahim Kuslu crée des répliques des faïences Seldjoukides dans son atelier, installé dans la ville de Bursa (centre-ouest).
Cet héritage des Seldjoukides et de l'Empire Ottoman, qu’est l'art de la faïence, est né en Anatolie avec l'arrivée des Turcs originaires de l'Asie Orientale. C’est aujourd'hui une véritable passion pour Kuslu.
De la préparation de l’argile à son modelage, de l'application de l’apprêt aux dessins, en passant par la peinture et l’enfournement, l'ensemble des étapes de la création de ces faïences sont réalisées dans son atelier selon les méthodes traditionnelles.
Kuslu fait vivre cet art, figurant sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, à travers les productions traditionnelles et les dessins qu'il en fait.
En plus de la reproduction de faïences appartenant à la première moitié de l'Empire Ottoman (de sa création à la prise de Constantinople en 1453), Kuslu produit des répliques appartenant à l'époque des seigneuries, mais aussi du 16 ème siècle.
Dans une interview accordée à Anadolu, Ibrahim Kuslu, âgé de 51 ans, a confié qu'il a quitté la Bulgarie pour la Turquie à l'âge de 12 ans et qu'il a découvert l’art des céramiques dans un petit atelier en 1980.
"J’ai commencé par travailler avec le professeur Turgut Tuna, spécialiste de la production de céramiques et de porcelaines", a fait savoir Kuslu.
Il explique que le professeur Tuna a décidé de l'envoyer à l'Université de Marmara où il a effectué une année d'étude.
"A mon retour, j'ai travaillé dans l'atelier du professeur. C'est à ce moment là que j'ai découvert les faïences, après les céramiques", a t-il partagé.
Kuslu indique qu'il a par la suite créé son propre atelier où il travaille désormais, avec une équipe composée de quatre personnes, en vue de produire les répliques des céramiques traditionnelles de l'Anatolie.
L'ensemble des étapes de la fabrication sont conformes aux méthodes utilisées à l'époque, confie t-il.
Par ailleurs, il souligne que les faïences sont le résultat d'un long processus.
"Pour obtenir les faïences nous utilisons de l'argile naturelle que nous mélangeons avec de la poudre de quartz et du verre. Ce mélange est broyé pendant environ 7 à 8 heures afin d'obtenir une pâte. Puis nous modelons la pâte obtenue dans la forme que nous souhaitons créer. Ensuite, nous appliquons l’apprêt, indispensable pour une peinture irréprochable. L’apprêt est également préparé à base d'argile, de quartz et de verre. Toutefois, ce dernier est beaucoup plus fin que la pâte".
Ensuite, Kuslu explique que les motifs à peindre sont réalisés puis la peinture appliquée. Des bases colorées obtenues par le mélange d’oxydes métalliques.
"La peinture est obtenue par le mélange d’oxydes métalliques. La couleur turquoise est obtenue de l'oxydation du cuivre, le jaune de l'oxydation du fer, le violet de l'oxydation du cobalt. Les pots peints sont ensuite étamés avant d'être enfournés. La faïence naît une fois sortie du fourneau".
- "Je m'inspire des livres d'histoire"
Kuslu indique qu'ils produisent seulement à la demande car ils ne disposent pas des moyens financiers pour investir dans une boutique plus grande, leur permettant ainsi de stocker un plus grand nombre de céramiques. Les demandes proviennent de personnes appréciant les faïences ainsi que des collectionneurs, ajoute t-il.
"Il y a de nombreuses sources d’inspiration relatives aux faïences. Je m'inspire des livres d'histoire et des ventes aux enchères pour mes modèles. Je me sers également, des informations que je collecte et des photos prises dans les musées avant de créer mes répliques".
Il explique qu'ils sont les meilleurs "copieurs" des méthodes traditionnelles de l’époque, avant de partager son amour envers les œuvres Seldjoukides.
"Je travaille les répliques des faïences des hammams du Palais de Kubadad. L'intérêt pour les faïences a augmenté au cours de ces dernières années. Il existe 2 à 3 ateliers qui réalisent des productions traditionnelles, avec leurs propres peintures et matériaux".
Et de conclure : "Il peut y avoir de nombreuses productions à partir de matériaux préconçus mais les artistes qui créent des faïences avec la conscience de ce qu'est cet art et en respectant les méthodes traditionnelles, sont rares".
De la préparation de l’argile à son modelage, de l'application de l’apprêt aux dessins, en passant par la peinture et l’enfournement, l'ensemble des étapes de la création de ces faïences sont réalisées dans son atelier selon les méthodes traditionnelles.
Kuslu fait vivre cet art, figurant sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, à travers les productions traditionnelles et les dessins qu'il en fait.
En plus de la reproduction de faïences appartenant à la première moitié de l'Empire Ottoman (de sa création à la prise de Constantinople en 1453), Kuslu produit des répliques appartenant à l'époque des seigneuries, mais aussi du 16 ème siècle.
Dans une interview accordée à Anadolu, Ibrahim Kuslu, âgé de 51 ans, a confié qu'il a quitté la Bulgarie pour la Turquie à l'âge de 12 ans et qu'il a découvert l’art des céramiques dans un petit atelier en 1980.
"J’ai commencé par travailler avec le professeur Turgut Tuna, spécialiste de la production de céramiques et de porcelaines", a fait savoir Kuslu.
Il explique que le professeur Tuna a décidé de l'envoyer à l'Université de Marmara où il a effectué une année d'étude.
"A mon retour, j'ai travaillé dans l'atelier du professeur. C'est à ce moment là que j'ai découvert les faïences, après les céramiques", a t-il partagé.
Kuslu indique qu'il a par la suite créé son propre atelier où il travaille désormais, avec une équipe composée de quatre personnes, en vue de produire les répliques des céramiques traditionnelles de l'Anatolie.
L'ensemble des étapes de la fabrication sont conformes aux méthodes utilisées à l'époque, confie t-il.
Par ailleurs, il souligne que les faïences sont le résultat d'un long processus.
"Pour obtenir les faïences nous utilisons de l'argile naturelle que nous mélangeons avec de la poudre de quartz et du verre. Ce mélange est broyé pendant environ 7 à 8 heures afin d'obtenir une pâte. Puis nous modelons la pâte obtenue dans la forme que nous souhaitons créer. Ensuite, nous appliquons l’apprêt, indispensable pour une peinture irréprochable. L’apprêt est également préparé à base d'argile, de quartz et de verre. Toutefois, ce dernier est beaucoup plus fin que la pâte".
Ensuite, Kuslu explique que les motifs à peindre sont réalisés puis la peinture appliquée. Des bases colorées obtenues par le mélange d’oxydes métalliques.
"La peinture est obtenue par le mélange d’oxydes métalliques. La couleur turquoise est obtenue de l'oxydation du cuivre, le jaune de l'oxydation du fer, le violet de l'oxydation du cobalt. Les pots peints sont ensuite étamés avant d'être enfournés. La faïence naît une fois sortie du fourneau".
- "Je m'inspire des livres d'histoire"
Kuslu indique qu'ils produisent seulement à la demande car ils ne disposent pas des moyens financiers pour investir dans une boutique plus grande, leur permettant ainsi de stocker un plus grand nombre de céramiques. Les demandes proviennent de personnes appréciant les faïences ainsi que des collectionneurs, ajoute t-il.
"Il y a de nombreuses sources d’inspiration relatives aux faïences. Je m'inspire des livres d'histoire et des ventes aux enchères pour mes modèles. Je me sers également, des informations que je collecte et des photos prises dans les musées avant de créer mes répliques".
Il explique qu'ils sont les meilleurs "copieurs" des méthodes traditionnelles de l’époque, avant de partager son amour envers les œuvres Seldjoukides.
"Je travaille les répliques des faïences des hammams du Palais de Kubadad. L'intérêt pour les faïences a augmenté au cours de ces dernières années. Il existe 2 à 3 ateliers qui réalisent des productions traditionnelles, avec leurs propres peintures et matériaux".
Et de conclure : "Il peut y avoir de nombreuses productions à partir de matériaux préconçus mais les artistes qui créent des faïences avec la conscience de ce qu'est cet art et en respectant les méthodes traditionnelles, sont rares".