USA : un élu accuse un proche d'Obama de l'avoir harcelé sous la douche

AFP

Washington - La vision hante le tout-Washington : celle de Rahm Emanuel, le puissant secrétaire général de la Maison Blanche, nu comme un ver, en train d'admonester un parlementaire dans les douches du Capitole, le siège du parlement américain.

Rahm Emanuel
Rahm Emanuel
La scène a été rapportée par la victime présumée de ce harcèlement : le représentant démocrate Eric Massa, qui vient d'annoncer sa démission, et affirme avoir été bouté hors du Congrès du fait de son opposition à la réforme de l'assurance maladie chère au président Barack Obama.

Interrogé dimanche à la radio, il a raconté que Rahm Emanuel l'avait coincé dans les vestiaires de la salle de gymnastique du Congrès pour lui reprocher de ne pas soutenir le budget du président.

"J'étais sous la douche, tout nu, et voilà que Rahm Emanuel arrive en hurlant et en me pointant son index sur la poitrine", a-t-il affirmé. "Vous imaginez comme c'est gênant d'avoir une discussion politique avec un homme nu".

"Rahm Emanuel est de l'engeance du démon", a ajouté le député démissionnaire. "Il vendrait sa mère pour obtenir une voix".

La Maison Blanche a démenti ces accusations, les qualifiant de "folles".

"Toute cette histoire est ridicule", a commenté le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, accusant Eric Massa d'avoir fourni plusieurs raisons contradictoires pour sa démission.

M. Massa, ancien commandant de la marine et représentant de l'Etat de New York, a démissionné après avoir fait l'objet d'une accusation de harcèlement sexuel de la part d'un ancien collaborateur. Ce survivant d'un cancer, considéré comme membre de l'aile gauche du parti démocrate, a fourni plusieurs raisons pour sa démission, qui a pris effet lundi.

Steny Hoyer, le chef de la majorité démocrate de la Chambre des représentants, a jugé "absurde" l'idée selon laquelle il aurait été poussé à la démission à cause de son opposition à la réforme de la couverture maladie.

Mais les accusations de M. Massa font les choux gras de la droite républicaine, qui affirme que le camp Obama est prêt à tout pour faire adopter la réforme.


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