Ukraine: Obama va rencontrer le président élu Porochenko
AFP
Kiev - La Maison Blanche a annoncé vendredi que le président Barack Obama rencontrerait le président élu ukrainien Petro Porochenko le 4 juin en Pologne, lors d'une semaine diplomatique chargée qui sera aussi marquée par la présence en France du président russe Vladimir Poutine.
Ce regain d'activité diplomatique interviendra alors que l'est de l'Ukraine est en proie à des combats meurtriers entre les insurgés prorusses et les forces de Kiev.
Parallèlement, l'Ukraine a effectué un premier paiement à la Russie pour régler son énorme dette gazière, ce qui pourrait lui permettre d'échapper à une menace imminente de coupure du gaz.
M. Obama, qui avait appelé au téléphone M. Porochenko, un milliardaire pro-occidental, pour le féliciter de sa victoire à l'élection présidentielle anticipée du 25 mai, va le rencontrer mercredi 4 juin lors d'une visite officielle en Pologne, a indiqué la Maison Blanche.
Cette rencontre, qui interviendra peu avant l'investiture de M. Porochenko prévue le 7 juin, se déroulera dans le cadre d'une tournée européenne de M. Obama qui le conduira aussi en Belgique et en France, a précisé son conseiller adjoint de sécurité nationale, Ben Rhodes.
M. Obama veut "dire directement au président élu Porochenko son engagement" envers l'Ukraine, a précisé M. Rhodes lors d'une conférence téléphonique.
Le déplacement de M. Obama en Pologne vise à assurer les pays d'Europe orientale de l'engagement de Washington à défendre la sécurité de ses alliés au sein de l'Otan, après le rattachement de la Crimée par la Russie aux dépens de Kiev.
Au cours de sa tournée, M. Obama se rendra à Paris jeudi pour des entretiens avec le président François Hollande, le jour où le chef de l'Etat français recevra M. Poutine.
Le président russe a confirmé vendredi qu'il se rendrait en France les 5 et 6 juin pour un entretien bilatéral et pour la commémoration du débarquement allié de 1944 en Normandie. Cette confirmation a été donnée au cours d'"une conversation téléphonique à l'initiative de la partie française", a précisé le Kremlin.
Il s'agira de la première rencontre d'un dirigeant occidental avec M. Poutine depuis le rattachement de la Crimée à la Russie.
M. Rhodes a souligné que la Maison Blanche n'envisageait pas de réunion de M. Obama avec M. Poutine à Paris.
Le président élu ukrainien se trouvera également le 6 juin en France pour les commémorations du Débarquement, à l'invitation de M. Hollande.
Sur le terrain, une nouvelle équipe d'observateurs internationaux a disparu dans l'est de l'Ukraine, où se déroulent des combats de plus en plus meurtriers entre rebelles prorusses et forces ukrainiennes.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a annoncé avoir perdu le contact avec une équipe composée de quatre étrangers et d'un traducteur ukrainien, arrêtés jeudi soir par des hommes armés à Severodonetsk, dans la région de Lougansk.
Une autre équipe de quatre observateurs de l'OSCE est portée disparue depuis lundi à Donetsk.
Ces disparitions reflètent la situation proche de l'anarchie qui règne dans cette région de l'Ukraine, avec des enlèvements, des pillages, des barrages routiers et des bâtiments publics occupés par des hommes en armes.
Le ministre ukrainien de la Défense, Mikhaïlo Koval, a défendu l'offensive engagée il y a près de deux mois, que Kiev appelle une "opération anti-terroriste" et que Moscou qualifie d'"opération punitive".
"Nos forces armées ont complètement nettoyé des séparatistes le sud et une partie de l'ouest de la région de Donetsk et le nord de la région de Lougansk", a affirmé le ministre au cours d'une conférence de presse.
"Nous ne laisserons pas cette gangrène se propager dans les régions voisines", a lancé M. Koval, "nous allons poursuivre notre opération anti-terroriste".
- Combattants tchétchènes -
La Russie a accusé vendredi Kiev de violer la Convention de Genève de 1949 sur la protection des civils en utilisant l'aviation et les blindés "dans le but de tuer des civils".
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a une nouvelle fois appelé son homologue américain John Kerry pour l'exhorter à faire pression sur Kiev en vue de lui faire mettre fin à son offensive.
Plus de 200 personnes - soldats, séparatistes et civils - ont péri dans l'opération déclenchée par le pouvoir de Kiev le 13 avril.
M. Kerry s'est inquiété de l'intervention de combattants de Tchétchénie, république à majorité musulmane du Caucase russe, qui se rendent selon lui dans l'est de l'Ukraine "pour envenimer les choses, pour engager le combat".
Le "Premier ministre" séparatiste Alexandre Borodaï a reconnu cette semaine la présence de Tchétchènes venus pour "protéger le peuple russe".
Le Service fédéral de sécurité (FSB) russe a pour sa part annoncé avoir arrêté en Crimée un groupe d'ultranationalistes ukrainiens qui voulaient commettre des actes "terroristes" contre des infrastructures de la péninsule.
- Kiev règle une partie de sa dette gazière -
Sur le front gazier, l'Ukraine a effectué un premier paiement à la Russie pour commencer à régler sa dette, ont indiqué vendredi plusieurs responsables.
"Nous n'avons pas encore la solution, mais nous avons fait des progrès", a déclaré à Berlin le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger. Il parlait à l'issue de négociations dans la capitale allemande avec le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak, son homologue ukrainien Iouri Prodan et les patrons du fournisseur russe Gazprom et du distributeur ukrainien Naftogaz.
Ces négociations étaient cruciales, car Gazprom a menacé de couper le gaz à Kiev dès mardi, mettant aussi en péril l'approvisionnement de l'Union européenne.
L'Ukraine refusait de régler sa dette - 3,5 milliards de dollars d'impayés - si Gazprom ne s'engageait pas sur des rabais sur les livraisons futures. Gazprom, pour sa part, refuse de parler prix tant que Kiev n'a pas épongé ses arriérés. Le groupe exige en outre le paiement en avance des livraisons de juin, soit 1,66 milliard de dollars.
Mais Kiev semble avoir fait un pas pour désamorcer le conflit. M. Prodan a confirmé que son pays avait versé vendredi 786 millions de dollars à Gazprom. Ce paiement correspond à la facture de Kiev pour les mois de février et mars, a précisé M. Oettinger.
Parallèlement, l'Ukraine a effectué un premier paiement à la Russie pour régler son énorme dette gazière, ce qui pourrait lui permettre d'échapper à une menace imminente de coupure du gaz.
M. Obama, qui avait appelé au téléphone M. Porochenko, un milliardaire pro-occidental, pour le féliciter de sa victoire à l'élection présidentielle anticipée du 25 mai, va le rencontrer mercredi 4 juin lors d'une visite officielle en Pologne, a indiqué la Maison Blanche.
Cette rencontre, qui interviendra peu avant l'investiture de M. Porochenko prévue le 7 juin, se déroulera dans le cadre d'une tournée européenne de M. Obama qui le conduira aussi en Belgique et en France, a précisé son conseiller adjoint de sécurité nationale, Ben Rhodes.
M. Obama veut "dire directement au président élu Porochenko son engagement" envers l'Ukraine, a précisé M. Rhodes lors d'une conférence téléphonique.
Le déplacement de M. Obama en Pologne vise à assurer les pays d'Europe orientale de l'engagement de Washington à défendre la sécurité de ses alliés au sein de l'Otan, après le rattachement de la Crimée par la Russie aux dépens de Kiev.
Au cours de sa tournée, M. Obama se rendra à Paris jeudi pour des entretiens avec le président François Hollande, le jour où le chef de l'Etat français recevra M. Poutine.
Le président russe a confirmé vendredi qu'il se rendrait en France les 5 et 6 juin pour un entretien bilatéral et pour la commémoration du débarquement allié de 1944 en Normandie. Cette confirmation a été donnée au cours d'"une conversation téléphonique à l'initiative de la partie française", a précisé le Kremlin.
Il s'agira de la première rencontre d'un dirigeant occidental avec M. Poutine depuis le rattachement de la Crimée à la Russie.
M. Rhodes a souligné que la Maison Blanche n'envisageait pas de réunion de M. Obama avec M. Poutine à Paris.
Le président élu ukrainien se trouvera également le 6 juin en France pour les commémorations du Débarquement, à l'invitation de M. Hollande.
Sur le terrain, une nouvelle équipe d'observateurs internationaux a disparu dans l'est de l'Ukraine, où se déroulent des combats de plus en plus meurtriers entre rebelles prorusses et forces ukrainiennes.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a annoncé avoir perdu le contact avec une équipe composée de quatre étrangers et d'un traducteur ukrainien, arrêtés jeudi soir par des hommes armés à Severodonetsk, dans la région de Lougansk.
Une autre équipe de quatre observateurs de l'OSCE est portée disparue depuis lundi à Donetsk.
Ces disparitions reflètent la situation proche de l'anarchie qui règne dans cette région de l'Ukraine, avec des enlèvements, des pillages, des barrages routiers et des bâtiments publics occupés par des hommes en armes.
Le ministre ukrainien de la Défense, Mikhaïlo Koval, a défendu l'offensive engagée il y a près de deux mois, que Kiev appelle une "opération anti-terroriste" et que Moscou qualifie d'"opération punitive".
"Nos forces armées ont complètement nettoyé des séparatistes le sud et une partie de l'ouest de la région de Donetsk et le nord de la région de Lougansk", a affirmé le ministre au cours d'une conférence de presse.
"Nous ne laisserons pas cette gangrène se propager dans les régions voisines", a lancé M. Koval, "nous allons poursuivre notre opération anti-terroriste".
- Combattants tchétchènes -
La Russie a accusé vendredi Kiev de violer la Convention de Genève de 1949 sur la protection des civils en utilisant l'aviation et les blindés "dans le but de tuer des civils".
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a une nouvelle fois appelé son homologue américain John Kerry pour l'exhorter à faire pression sur Kiev en vue de lui faire mettre fin à son offensive.
Plus de 200 personnes - soldats, séparatistes et civils - ont péri dans l'opération déclenchée par le pouvoir de Kiev le 13 avril.
M. Kerry s'est inquiété de l'intervention de combattants de Tchétchénie, république à majorité musulmane du Caucase russe, qui se rendent selon lui dans l'est de l'Ukraine "pour envenimer les choses, pour engager le combat".
Le "Premier ministre" séparatiste Alexandre Borodaï a reconnu cette semaine la présence de Tchétchènes venus pour "protéger le peuple russe".
Le Service fédéral de sécurité (FSB) russe a pour sa part annoncé avoir arrêté en Crimée un groupe d'ultranationalistes ukrainiens qui voulaient commettre des actes "terroristes" contre des infrastructures de la péninsule.
- Kiev règle une partie de sa dette gazière -
Sur le front gazier, l'Ukraine a effectué un premier paiement à la Russie pour commencer à régler sa dette, ont indiqué vendredi plusieurs responsables.
"Nous n'avons pas encore la solution, mais nous avons fait des progrès", a déclaré à Berlin le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger. Il parlait à l'issue de négociations dans la capitale allemande avec le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak, son homologue ukrainien Iouri Prodan et les patrons du fournisseur russe Gazprom et du distributeur ukrainien Naftogaz.
Ces négociations étaient cruciales, car Gazprom a menacé de couper le gaz à Kiev dès mardi, mettant aussi en péril l'approvisionnement de l'Union européenne.
L'Ukraine refusait de régler sa dette - 3,5 milliards de dollars d'impayés - si Gazprom ne s'engageait pas sur des rabais sur les livraisons futures. Gazprom, pour sa part, refuse de parler prix tant que Kiev n'a pas épongé ses arriérés. Le groupe exige en outre le paiement en avance des livraisons de juin, soit 1,66 milliard de dollars.
Mais Kiev semble avoir fait un pas pour désamorcer le conflit. M. Prodan a confirmé que son pays avait versé vendredi 786 millions de dollars à Gazprom. Ce paiement correspond à la facture de Kiev pour les mois de février et mars, a précisé M. Oettinger.