Ukraine: la police disperse violemment les manifestants à Kiev
AFP
Kiev - Les forces antiémeutes ont évacué violemment samedi matin les manifestants de l'opposition restés dans le centre de Kiev, faisant des dizaines de blessés, au lendemain d'un appel de l'opposition à chasser du pouvoir le président Ianoukovitch.
Dans une première réaction occidentale, l'ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine a souligné samedi qu'il condamnait toute "violence contre des manifestants pacifiques".
"Je cherche toujours à comprendre ce qui s'est passé, mais je condamne évidemment toute violence contre des manifestants pacifiques", a écrit sur compte twitter l'ambassadeur Geoffrey Pyatt.
Selon médias et témoins, l'assaut a commencé au petit matin sur la place de l'Indépendance dans le centre de Kiev, où restaient environ un millier de militants d'opposition après une manifestation la veille au soir.
"La manifestation a été dispersée de manière sauvage, il y a des dizaines de blessés et des dizaines d'interpellés", a écrit le député Andreï Chevchenko sur Twitter. "L'Ukraine n'avait encore rien vu de tel", a ajouté ce député.
La police de Kiev a confirmé l'interpellation de 31 personnes, "pour hooliganisme et refus d'obtempérer".
La plupart ont été relâchés par la suite, selon la même source.
Le site d'information proche de l'opposition Ukrainskaia Pravda a mis en ligne des photographies de manifestants le visage en sang, et des vidéos montrant apparemment des policiers antiémeutes intervenant à coups de matraque.
"Nous dansions, sautions et scandions des slogans pacifiques", a raconté à l'AFP Maria Tchalykh, une manifestante qui était sur la place dans la nuit.
"Ils ont commencé à battre tout le monde sans distinction. Ils battaient les vieux, les filles, même un enfant. Son visage était couvert de sang", a ajouté cette étudiante de 17 ans.
"Les gens criaient, pleuraient, certains s'évanouissaient", a-t-elle dit.
Des dizaines de personnes blessées
Selon elle, les forces antiémeutes traînaient les manifestants et les frappaient à coups de pied.
Elle a elle même perdu connaissance et s'est réveillée dans une ambulance.
Elle a confirmé que des dizaines de personnes avaient été blessés.
Une jeune femme, sur une video mise en ligne sur le site Ukrainskaïa Pravda, faisait un récit semblable.
"Ils nous ont encerclés, puis ils ont commencé à avancer en frappant tout le monde, hommes, femmes, les gens tombaient, ils les battaient", a-t-elle raconté.
Selon les médias, environ un millier de personnes se trouvaient sur la place, dont les forces de police ont pris le contrôle.
Arseni Iatseniouk, l'un des leaders de l'opposition et proche de l'ex-Premier ministre et opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, a annoncé que l'opposition maintenait son appel à manifester dimanche à midi (10H00 GMT) place de l'Indépendance, et exigeait des explications du ministre de l'Intérieur et la démission du gouvernement.
"Nous exigeons la démission de ce gouvernement et de ce ministre, qui a dispersé une manifestation pacifique pro-européenne", a déclaré M. Iatseniouk, selon un communiqué de son parti Batkivschina (la Patrie).
Il a estimé que le président Viktor Ianoukovitch avait donné l'ordre de disperser les manifestants.
"C'est pourquoi la principale revendication - la démission de Viktor Ianoukovitch - doit être réalisée", a-t-il ajouté.
La veille au soir, devant environ 10.000 personnes rassemblées sur la place, les leaders de l'opposition avaient exigé la démission du président Ianoukovitch après son refus de signer un accord d'association avec l'UE en préparation depuis des mois.
Les Européens ont réagi vivement à cette volte-face perçue comme le fruit de la pression de la Russie.
"Nous exigeons l'examen d'une procédure d'éviction du président au Parlement, et une élection avant 2015", avait lancé Arseni Iatseniouk.
Vitali Klitschko, célèbre champion de boxe, candidat déclaré à la présidence ukrainienne et président du parti Oudar, parlait de son côté de "haute trahison" et promettait de "tout faire" pour l'éviction du pouvoir en place.
Selon Ukrainskaïa Pravda, les leaders de l'opposition ont été empêchés vendredi soir de participer à une émission politique en direct de la chaîne privée Inter.
La deuxième partie de l'émission, à laquelle l'animateur Savik Shouster avait invité les opposants, a été remplacée par une fiction, selon le site.
"Je cherche toujours à comprendre ce qui s'est passé, mais je condamne évidemment toute violence contre des manifestants pacifiques", a écrit sur compte twitter l'ambassadeur Geoffrey Pyatt.
Selon médias et témoins, l'assaut a commencé au petit matin sur la place de l'Indépendance dans le centre de Kiev, où restaient environ un millier de militants d'opposition après une manifestation la veille au soir.
"La manifestation a été dispersée de manière sauvage, il y a des dizaines de blessés et des dizaines d'interpellés", a écrit le député Andreï Chevchenko sur Twitter. "L'Ukraine n'avait encore rien vu de tel", a ajouté ce député.
La police de Kiev a confirmé l'interpellation de 31 personnes, "pour hooliganisme et refus d'obtempérer".
La plupart ont été relâchés par la suite, selon la même source.
Le site d'information proche de l'opposition Ukrainskaia Pravda a mis en ligne des photographies de manifestants le visage en sang, et des vidéos montrant apparemment des policiers antiémeutes intervenant à coups de matraque.
"Nous dansions, sautions et scandions des slogans pacifiques", a raconté à l'AFP Maria Tchalykh, une manifestante qui était sur la place dans la nuit.
"Ils ont commencé à battre tout le monde sans distinction. Ils battaient les vieux, les filles, même un enfant. Son visage était couvert de sang", a ajouté cette étudiante de 17 ans.
"Les gens criaient, pleuraient, certains s'évanouissaient", a-t-elle dit.
Des dizaines de personnes blessées
Selon elle, les forces antiémeutes traînaient les manifestants et les frappaient à coups de pied.
Elle a elle même perdu connaissance et s'est réveillée dans une ambulance.
Elle a confirmé que des dizaines de personnes avaient été blessés.
Une jeune femme, sur une video mise en ligne sur le site Ukrainskaïa Pravda, faisait un récit semblable.
"Ils nous ont encerclés, puis ils ont commencé à avancer en frappant tout le monde, hommes, femmes, les gens tombaient, ils les battaient", a-t-elle raconté.
Selon les médias, environ un millier de personnes se trouvaient sur la place, dont les forces de police ont pris le contrôle.
Arseni Iatseniouk, l'un des leaders de l'opposition et proche de l'ex-Premier ministre et opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, a annoncé que l'opposition maintenait son appel à manifester dimanche à midi (10H00 GMT) place de l'Indépendance, et exigeait des explications du ministre de l'Intérieur et la démission du gouvernement.
"Nous exigeons la démission de ce gouvernement et de ce ministre, qui a dispersé une manifestation pacifique pro-européenne", a déclaré M. Iatseniouk, selon un communiqué de son parti Batkivschina (la Patrie).
Il a estimé que le président Viktor Ianoukovitch avait donné l'ordre de disperser les manifestants.
"C'est pourquoi la principale revendication - la démission de Viktor Ianoukovitch - doit être réalisée", a-t-il ajouté.
La veille au soir, devant environ 10.000 personnes rassemblées sur la place, les leaders de l'opposition avaient exigé la démission du président Ianoukovitch après son refus de signer un accord d'association avec l'UE en préparation depuis des mois.
Les Européens ont réagi vivement à cette volte-face perçue comme le fruit de la pression de la Russie.
"Nous exigeons l'examen d'une procédure d'éviction du président au Parlement, et une élection avant 2015", avait lancé Arseni Iatseniouk.
Vitali Klitschko, célèbre champion de boxe, candidat déclaré à la présidence ukrainienne et président du parti Oudar, parlait de son côté de "haute trahison" et promettait de "tout faire" pour l'éviction du pouvoir en place.
Selon Ukrainskaïa Pravda, les leaders de l'opposition ont été empêchés vendredi soir de participer à une émission politique en direct de la chaîne privée Inter.
La deuxième partie de l'émission, à laquelle l'animateur Savik Shouster avait invité les opposants, a été remplacée par une fiction, selon le site.