Ukraine: les manifestants tiennent bon à Kiev, menaces de sanctions américaines
AFP
Kiev - Les opposants pro-européens en Ukraine ont entamé jeudi leur quatrième semaine de contestation au lendemain d'un assaut avorté contre leur camp installé dans le centre de Kiev, après lequel les Etats-Unis ont menacé de sanctions contre le régime.
Plus d'un millier de personnes étaient rassemblées jeudi matin à Kiev après une nuit calme sur la place de l'Indépendance, où ils sont déterminés à rester.
Ils ont dressé de nouvelles barricades à la place de celles démontées par les forces de l'ordre, et les ont nettement renforcées avec des amas de neige et des sacs de sable, donnant à la place des airs de camp retranché.
Les troupes anti-émeutes ont tenté dans la nuit de mardi à mercredi de disperser les manifestants sur la place de l'Indépendance au moment même où les représentants de l'UE et des Etats-Unis étaient à Kiev pour tenter de trouver une solution à la crise avec les autorités ukrainiennes.
L'assaut a été bloqué par l'afflux de milliers de nouveaux manifestants, et les troupes anti-émeute ont fini par se retirer au bout de quelques heures.
A la suite de ces événements, les Etats-Unis ont clairement pris le parti de l'opposition ukrainienne et annoncé mercredi soir réfléchir à des sanctions contre le régime, réclamées par ailleurs par les manifestants à Kiev.
Mise en garde des Etats-Unis
"Je ne vais pas entrer dans les détails (mais) nous envisageons certaines options politiques --bien évidemment aucune décision n'a été prise-- et les sanctions en font partie", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki.
Mercredi également, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a mis en garde son homologue ukrainien Pavlo Lebedev contre tout envoi de soldats contre les opposants: "Il a souligné les dégâts que pourraient causer toute intervention de l'armée pour réprimer les manifestations", a déclaré un porte-parole du Pentagone dans un communiqué.
A Kiev des milliers de personnes sont restées mobilisées toute la nuit sur la place de l'Indépendance, soit plus que les nuits précédentes.
"La nuit s'est bien passée", a confirmé à l'AFP Oleg Polivko, qui a monté la garde toute la nuit à l'une de ces barricades.
Pour ce manifestant, l'échec de l'assaut de mercredi matin "est une bonne leçon".
"Ils en ont tiré des conclusions: on ne peut pas lutter contre son propre peuple", a-t-il estimé.
L'opposition pro-européenne, qui entre jeudi dans sa quatrième semaine de contestation, réclame le départ du président Viktor Ianoukovitch depuis son refus fin novembre de signer un accord avec l'UE en préparation depuis des mois, au profit d'un rapprochement avec Moscou.
Les manifestants ont pu assister toute la nuit à des concerts, notamment de la chanteuse Rouslana, qui avait gagné le concours Eurovision en 2004, et ont entamé à de nombreuses reprises l'hymne ukrainien.
"Nous tiendrons au moins encore six jours, j'en suis sûre", a lancé la chanteuse, soit jusqu'au 17 décembre.
Le président Viktor Ianoukovitch devrait se rendre ce jour-là à Moscou pour y rencontrer Vladimir Poutine. Selon l'opposition, il va "vendre l'Ukraine à la Russie".
M. Ianoukovitch pourrait selon les opposants signer à cette occasion un accord prévoyant l'adhésion de Kiev à l'Union douanière d'ex-républiques soviétiques menée par Moscou. Les autorités ukrainiennes ont catégoriquement démenti.
Le vice-Premier ministre russe Igor Chouvalov a toutefois noté jeudi que Kiev montrait la volonté de coopérer étroitement avec Moscou.
"L'Ukraine décidera du statut qui lui convient le mieux : négocier avec l'Union européenne sur une zone de libre échange ou développer des liens économiques plus étroits avec la Russie", a-t-il dit sur la chaîne Rossia 24.
"Ces dernières semaines la partie ukrainienne nous propose une coopération approfondie dans le domaine industriel", a-t-il souligné.
En récession et proche de la faillite, l'Ukraine espère obtenir à Moscou une baisse du prix sur du gaz, voire un crédit de milliards de dollars.
Ils ont dressé de nouvelles barricades à la place de celles démontées par les forces de l'ordre, et les ont nettement renforcées avec des amas de neige et des sacs de sable, donnant à la place des airs de camp retranché.
Les troupes anti-émeutes ont tenté dans la nuit de mardi à mercredi de disperser les manifestants sur la place de l'Indépendance au moment même où les représentants de l'UE et des Etats-Unis étaient à Kiev pour tenter de trouver une solution à la crise avec les autorités ukrainiennes.
L'assaut a été bloqué par l'afflux de milliers de nouveaux manifestants, et les troupes anti-émeute ont fini par se retirer au bout de quelques heures.
A la suite de ces événements, les Etats-Unis ont clairement pris le parti de l'opposition ukrainienne et annoncé mercredi soir réfléchir à des sanctions contre le régime, réclamées par ailleurs par les manifestants à Kiev.
Mise en garde des Etats-Unis
"Je ne vais pas entrer dans les détails (mais) nous envisageons certaines options politiques --bien évidemment aucune décision n'a été prise-- et les sanctions en font partie", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki.
Mercredi également, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a mis en garde son homologue ukrainien Pavlo Lebedev contre tout envoi de soldats contre les opposants: "Il a souligné les dégâts que pourraient causer toute intervention de l'armée pour réprimer les manifestations", a déclaré un porte-parole du Pentagone dans un communiqué.
A Kiev des milliers de personnes sont restées mobilisées toute la nuit sur la place de l'Indépendance, soit plus que les nuits précédentes.
"La nuit s'est bien passée", a confirmé à l'AFP Oleg Polivko, qui a monté la garde toute la nuit à l'une de ces barricades.
Pour ce manifestant, l'échec de l'assaut de mercredi matin "est une bonne leçon".
"Ils en ont tiré des conclusions: on ne peut pas lutter contre son propre peuple", a-t-il estimé.
L'opposition pro-européenne, qui entre jeudi dans sa quatrième semaine de contestation, réclame le départ du président Viktor Ianoukovitch depuis son refus fin novembre de signer un accord avec l'UE en préparation depuis des mois, au profit d'un rapprochement avec Moscou.
Les manifestants ont pu assister toute la nuit à des concerts, notamment de la chanteuse Rouslana, qui avait gagné le concours Eurovision en 2004, et ont entamé à de nombreuses reprises l'hymne ukrainien.
"Nous tiendrons au moins encore six jours, j'en suis sûre", a lancé la chanteuse, soit jusqu'au 17 décembre.
Le président Viktor Ianoukovitch devrait se rendre ce jour-là à Moscou pour y rencontrer Vladimir Poutine. Selon l'opposition, il va "vendre l'Ukraine à la Russie".
M. Ianoukovitch pourrait selon les opposants signer à cette occasion un accord prévoyant l'adhésion de Kiev à l'Union douanière d'ex-républiques soviétiques menée par Moscou. Les autorités ukrainiennes ont catégoriquement démenti.
Le vice-Premier ministre russe Igor Chouvalov a toutefois noté jeudi que Kiev montrait la volonté de coopérer étroitement avec Moscou.
"L'Ukraine décidera du statut qui lui convient le mieux : négocier avec l'Union européenne sur une zone de libre échange ou développer des liens économiques plus étroits avec la Russie", a-t-il dit sur la chaîne Rossia 24.
"Ces dernières semaines la partie ukrainienne nous propose une coopération approfondie dans le domaine industriel", a-t-il souligné.
En récession et proche de la faillite, l'Ukraine espère obtenir à Moscou une baisse du prix sur du gaz, voire un crédit de milliards de dollars.