Ukraine: sommet de l'OSCE, la pression monte sur le président Ianoukovitch
AFP
Kiev - Russes et Occidentaux se retrouvent face à face jeudi à un sommet de l'OSCE à Kiev en pleine contestation de l'opposition, alors que la pression augmente sur le président Viktor Ianoukovitch après sa volte-face sur l'association avec l'UE.
La veille, l'opposition ukrainienne a reçu le soutien de poids de plusieurs pays occidentaux ainsi que des trois prédécesseurs de l'actuel président Viktor Ianoukovitch, qui ont pris le parti des manifestants pro-européens.
Ces derniers protestent contre la suspension de la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne, au profit de la Russie, et réclament le départ du pouvoir.
Le secrétaire général de l'OSCE, Lamberto Zannier, et le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, étaient mercredi soir avec les manifestants sur la place de l'Indépendance au centre de Kiev, occupée depuis dimanche et une démonstration de force de plus de 100.000 personnes.
"Nous sommes ici en tant qu'Européens chez les Européens. Les portes de l'Union européenne restent ouvertes", a déclaré M. Westerwelle après des entretiens avec les chefs de l'opposition, dont le boxeur Vitali Klitschko.
Une trentaine de délégations seront présentes à la réunion de l'OSCE, dont le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, M. Westerwelle, et les responsables de plusieurs pays de l'UE dont la Pologne, liée historiquement à la partie occidentale de l'Ukraine et en pointe dans les efforts pour arrimer ce pays à l'Europe.
John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a annulé sa présence à la réunion de l'OSCE. Mais, en visite mercredi en Moldavie, il a apporté un soutien appuyé à l'opposition ukrainienne, en déclarant que les Ukrainiens devaient avoir "la possibilité de choisir (leur) avenir".
Ses déclarations se heurtent à celles du ministre russe, Sergueï Lavrov, qui a accusé la veille les Occidentaux d'envoyer un "mauvais message" aux Ukrainiens.
Interrogé sur les revendications de la rue, un haut responsable ukrainien proche du président Viktor Ianoukovitch a de son côté déclaré ne pas exclure que la question d'élections anticipées soit discutée dans des pourparlers avec l'opposition, dans un entretien diffusé jeudi.
"Nous devons mener des pourparlers, nous asseoir à la table des négociations, et en discuter quand seront présentées des propositions", a déclaré le premier vice-Premier ministre, Serguï Arbouzov, à la télévision Kanal 5.
L'opposition ukrainienne proteste depuis près de deux semaines contre la suspension par le pouvoir du processus d'association avec l'Union européenne, au profit de la coopération avec la Russie.
Le refus vendredi dernier au sommet de Vilnius du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d'association avec l'UE, en préparation depuis trois ans, a déclenché la mobilisation, et des milliers de manifestants continuent d'occuper la place de l'Indépendance au centre de Kiev depuis lors.
La mobilisation a été renforcée après la dispersion violente d'une manifestation samedi sur la place de l'Indépendance, haut lieu de la Révolution orange qui avait porté au pouvoir des pro-occidentaux, qui a fait des dizaines de blessés dont de nombreux étudiants.
Le président Ianoukovitch, se trouve en Chine, où il a décidé de ne pas annuler une visite malgré la crise dans le pays, et devrait faire escale au retour à Moscou.
Dans la capitale, plusieurs milliers de manifestants restaient jeudi sur la place de l'Indépendance où des tentes et des braséros étaient installés pour faire face au froid. "L'Ukraine, c'est l'Europe", est-il écrit sur leurs pancartes.
Les manifestants interrogés par l'AFP ont accueilli avec scepticisme les déclarations de M. Arbouzov sur les élections anticipées.
"Ils ne rendront pas le pouvoir d'eux-mêmes, ce sont des promesses gratuites comme tout ce que ce pouvoir a fait en trois ans", a dit Valéri Vlassenko.
Ces derniers protestent contre la suspension de la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne, au profit de la Russie, et réclament le départ du pouvoir.
Le secrétaire général de l'OSCE, Lamberto Zannier, et le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle, étaient mercredi soir avec les manifestants sur la place de l'Indépendance au centre de Kiev, occupée depuis dimanche et une démonstration de force de plus de 100.000 personnes.
"Nous sommes ici en tant qu'Européens chez les Européens. Les portes de l'Union européenne restent ouvertes", a déclaré M. Westerwelle après des entretiens avec les chefs de l'opposition, dont le boxeur Vitali Klitschko.
Une trentaine de délégations seront présentes à la réunion de l'OSCE, dont le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, M. Westerwelle, et les responsables de plusieurs pays de l'UE dont la Pologne, liée historiquement à la partie occidentale de l'Ukraine et en pointe dans les efforts pour arrimer ce pays à l'Europe.
John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a annulé sa présence à la réunion de l'OSCE. Mais, en visite mercredi en Moldavie, il a apporté un soutien appuyé à l'opposition ukrainienne, en déclarant que les Ukrainiens devaient avoir "la possibilité de choisir (leur) avenir".
Ses déclarations se heurtent à celles du ministre russe, Sergueï Lavrov, qui a accusé la veille les Occidentaux d'envoyer un "mauvais message" aux Ukrainiens.
Interrogé sur les revendications de la rue, un haut responsable ukrainien proche du président Viktor Ianoukovitch a de son côté déclaré ne pas exclure que la question d'élections anticipées soit discutée dans des pourparlers avec l'opposition, dans un entretien diffusé jeudi.
"Nous devons mener des pourparlers, nous asseoir à la table des négociations, et en discuter quand seront présentées des propositions", a déclaré le premier vice-Premier ministre, Serguï Arbouzov, à la télévision Kanal 5.
L'opposition ukrainienne proteste depuis près de deux semaines contre la suspension par le pouvoir du processus d'association avec l'Union européenne, au profit de la coopération avec la Russie.
Le refus vendredi dernier au sommet de Vilnius du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d'association avec l'UE, en préparation depuis trois ans, a déclenché la mobilisation, et des milliers de manifestants continuent d'occuper la place de l'Indépendance au centre de Kiev depuis lors.
La mobilisation a été renforcée après la dispersion violente d'une manifestation samedi sur la place de l'Indépendance, haut lieu de la Révolution orange qui avait porté au pouvoir des pro-occidentaux, qui a fait des dizaines de blessés dont de nombreux étudiants.
Le président Ianoukovitch, se trouve en Chine, où il a décidé de ne pas annuler une visite malgré la crise dans le pays, et devrait faire escale au retour à Moscou.
Dans la capitale, plusieurs milliers de manifestants restaient jeudi sur la place de l'Indépendance où des tentes et des braséros étaient installés pour faire face au froid. "L'Ukraine, c'est l'Europe", est-il écrit sur leurs pancartes.
Les manifestants interrogés par l'AFP ont accueilli avec scepticisme les déclarations de M. Arbouzov sur les élections anticipées.
"Ils ne rendront pas le pouvoir d'eux-mêmes, ce sont des promesses gratuites comme tout ce que ce pouvoir a fait en trois ans", a dit Valéri Vlassenko.