Ce sportif professionnel marié avait eu recours à une procédure judiciaire spéciale pour empêcher la presse de révéler sa liaison avec une participante à un jeu de télé-réalité. Mais des internautes ont révélé sur le site de micro-blogging Twitter l'identité présumée du sportif.

"Une demande a été faite pour obtenir des informations limitées concernant l'usage illégal de Twitter par un petit nombre d'individus qui pourraient avoir enfreint une décision de justice", ont indiqué vendredi les avocats du sportif dans un communiqué, gardant secrète l'identité du footballeur.

Un porte-parole de Twitter, société dont le siège est aux Etats-Unis, s'est refusé à tout commentaire.

L'affaire faisait samedi la une de plusieurs quotidiens britanniques, au moment où le débat fait rage sur la pertinence de ces décisions de justice perçues par les médias comme une censure.

En vertu de ces décisions, la justice empêche la presse, à la demande d'une personnalité, de publier des informations la concernant ("injonction"), ou interdit les médias de mentionner la procédure ("super injonction").

Vendredi, les autorités judiciaires britanniques ont publié un rapport sur la question qui préconise que ces procédures soient réduites "au strict nécessaire", que les médias en soient informés à l'avance et que les audiences soient, si possible, publiques.

La dernière affaire retentissante a visé l'ancien patron de la Royal Bank of Scotland, Fred Godwin, considéré comme responsable de l'effondrement de l'établissement, qui avait dû être renfloué en 2008 avec l'argent des contribuables.

Fred Godwin avait recouru à une "super injonction" pour éviter la publication d'informations sur sa liaison avec une responsable de la banque. Jeudi, un pair a révélé toute l'affaire devant la Chambre des Lords, estimant que le public avait le droit d'avoir connaissance de faits attestant de la mauvaise gouvernance de la banque.