Un rocker indonésien jugé pour des vidéos pornos sur internet
AFP
Bandung - Un célèbre chanteur de rock indonésien a commencé lundi à être jugé pour avoir distribué des vidéos de ses ébats sexuels avec des vedettes de la télévision, un scandale qui avait provoqué une vive polémique en Indonésie l'été dernier.
Luna Maya et Nazril Ariel
"Ariel a facilité la distribution des vidéos pornographiques", a déclaré le procureur, Rusmanto, à la presse.
Le jeune chanteur, vedette du groupe de rock Peterpan, est la principale "vedette" des vidéos, qui le montrent en train de faire l'amour séparément avec deux célèbres présentatrices de télévision, sa compagne Luna Maya, 27 ans, et une ancienne petite amie, Cut Tari, 33 ans, actuellement mariée.
Apparues au printemps, ces vidéos avaient eu un retentissant succès en étant propagées via internet, twitter et DVD pirates. Des raids policiers avaient même été menés dans des écoles afin de s'assurer que les élèves ne les avaient pas téléchargées sur leurs téléphones portables.
Le scandale avait débouché sur l'arrestation d'Ariel, écroué depuis le 22 juin bien qu'il ait démenti toute implication dans la distribution des vidéos, mises en ligne selon lui par un collaborateur de son groupe. Les deux femmes n'ont pas été poursuivies.
Quelque 500 policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité du procès alors que des fans du chanteur mais aussi des militants d'organisations islamistes s'étaient rassemblés devant le tribunal, selon un correspondant de l'AFP.
"Il y a tellement d'affaires comme celle-ci. Pourquoi Ariel est-il le seul à être poursuivi? Parce qu'il est célèbre?", s'est indignée Ruri Astari, une jeune femme de 22 ans, réclamant sa libération.
Un peu plus loin, Hirman Firdaus, membre d'un groupe islamiste, demandait que le chanteur soit "sévèrement puni pour ses actes immoraux".
En juin, le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono avait évoqué ce scandale en mettant en garde contre le danger potentiel des nouvelles technologies dans "une société ouverte" comme l'Indonésie. Des mesures pour renforcer le contrôle des "contenus négatifs" des sites web avaient été ensuite annoncées.