A l'image du poème "Pâques, 1916" de l'Irlandais William Butler Yeats, auquel elle emprunte son titre, la Biennale 2011 "regarde le présent avec une grande perplexité", a déclaré à l'AFP la commissaire argentine Victoria Noorthoorn.

"C'est un voyage entre des moments assez durs de réflexion sur notre réalité et des moments de libération de l'imaginaire", a-t-elle souligné.

Les oeuvres seront exposées sur 13.000 mètres carrés répartis entre quatre sites: la Sucrière, le musée d'art contemporain et la fondation Bullukian à Lyon et un nouvel espace, l'usine T.A.S.E. à Vaulx-en-Velin (Rhône).

Cette ancienne fabrique de soie accueillera, selon Mme Noorthoorn, "des travaux très ambitieux et assez surprenants".

Un "jardin à la française" construit par l'Argentin Jorge Macchi y côtoiera un "énorme poulailler" fantaisiste de la Brésilienne Laura Lima ou encore un "poisson monumental" du Néerlandais Michel Huisman (Pays-Bas) qui offrira au public "une expérience assez inédite de l'art".

Parmi les artistes invités, dont près de 40% sont des femmes, figurent aussi la Tchèque Eva Kotatkova, le Polonais Robert Kusmirowski et la réalisatrice brésilienne Daniela Thomas, qui plongera le public dans l'absurde avec "Breath", une pièce très brève (24 secondes) et sans acteur de Samuel Beckett.

En marge de la Biennale, cinq projets menés par la plate-forme Veduta "élargissent le territoire de la Biennale à différentes communes du Grand Lyon", tandis que près d'une centaine de galeries et institutions culturelles de la région s'y associent à travers des expositions, performances et spectacles variés.