Une trentaine de chefs d'Etats attendus à Téhéran pour le sommet des Non-Alignés

AFP

Téhéran - Une trentaine de chefs d'Etat ou de gouvernement sont attendus au sommet des pays Non-alignés les 30 et 31 août à Téhéran, selon les dirigeants iraniens qui y voient un échec des efforts visant à isoler leur pays en raison de son programme nucléaire controversé.

Une trentaine de chefs d'Etats attendus à Téhéran pour le sommet des Non-Alignés
 "Jusqu'à présent, une centaine de pays (sur 120) ont annoncé leur participation, et une trentaine seront représentés par leur président, Premier-ministre ou vice-président", a déclaré à des journalistes le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi.

"C'est un très bon chiffre comparable à celui des sommets précédents des Non-Alignés", a estimé le ministre en évoquant la présence éventuelle du secrétaire général l'ONU Ban Ki-Moon qui a déjà suscité des critiques aux Etats-Unis et en Israël.

"Ce sommet est le plus grand événement diplomatique de l'histoire de l'Iran", a affirmé de son côté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ramine Mehmanparast.

Outre les chefs d'Etat ou de gouvernement, "plus de soixante pays seront représentés par leur ministre des affaires étrangères", a-t-il ajouté.

Le nouveau président égyptien Mohammad Morsi, qui transmettra à l'Iran la présidence tournante du mouvement des Non-alignés (NAM), effectuera à cette occasion la première visite en Iran d'un chef d'Etat égyptien depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays il y a trente ans.

Le premier ministre indien Manmohan Singh, l'émir du Qatar Sheikh Hamad ben Khalifa al Thani, le président libanais Michel Sleimane, le dirigeant cubain Raul Castro figurent également parmi les chefs d'Etat ou de gouvernement attendus, selon les médias iraniens.

Le président du Présidium de l'Assemblée populaire suprême de Corée du Nord Kim Yong-nam sera aussi présent. En revanche, le président syrien Bachar al-Assad, allié de Téhéran, "pourrait ne pas pouvoir assister au sommet en raison d'une crise de direction" dans son pays, a déclaré au site Khabaronline le vice-président pour les Affaires internationales, Ali Saidlou, dans une allusion à la guerre civile qui ravage la Syrie.

"La tenue de ce sommet (...) va montrer au monde entier que les complots (des Occidentaux) contre notre gouvernement sont stériles", a estimé de son côté le vice-président Ibrahim Azizi, cité par l'agence Mehr.

Pour faciliter la tenue de ce sommet dans une capitale réputée pour ses embouteillages, les autorités ont décrété cinq jours de congés à Téhéran tandis que les artères conduisant au site seront réservées uniquement aux convois officiels.

Afin de réduire le trafic dans les aéroports, qui doivent accueillir les 7.000 participants, elles ont également suspendu les entrées sans visa dont bénéficient normalement les ressortissants d'une dizaine de pays.

D'importants effectifs sécuritaires ont été mobilisés et "la police sera en alerte maximale durant toute la durée du sommet", a indiqué le numéro deux de la police iranienne Ahmad Reza Radan.


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