Vaccins A/H1N1 : les négociations avec les laboratoires bientôt finalisées
AFP
Paris - Les négociations avec plusieurs laboratoires devraient aboutir dans les prochains jours pour l’acquisition de vaccins contre la grippe A/H1N1, financés à 50% par la Caisse d'assurance maladie, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Ces négociations, "menées sur la base d’un mandat défini par le Premier ministre", visent à acquérir des doses de vaccins "en quantité suffisante" pour protéger l’ensemble des Français de l’épidémie, précisait le ministère. Deux injections du vaccin sont prévues, à trois semaines d'intervalle.
Le rapport sur "les charges et produits" de l'Assurance maladie, présenté par la direction de la Caisse jeudi devant son conseil, estime le coût de l'achat des vaccins à entre 600 et 800 millions d'euros pour "plus de 90 millions de vaccins".
Cette charge, souligne le rapport, incombera à l'EPRUS (Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, ndlr), financé à 50% par l’assurance maladie.
"Une provision de 400 millions d'euros concernant la participation de l'Assurance maladie à l’achat par l'EPRUS de vaccins contre la grippe A" a d'ores et déjà été prévue.
Le mois dernier, le directeur général de la Santé Didier Houssin avait indiqué que la France avait "pris une option pour l'acquisition de 50 millions de doses avec GlaxoSmithKline" et que des pourparlers étaient en cours avec d'autres laboratoires -Sanofi-Aventis, Novartis et Baxter- "pour acquérir environ 50 millions de doses supplémentaires".
"Dans l'état actuel de l'épidémie, il n'est pas question de rendre (la vaccination) obligatoire", avait indiqué Mme Bachelot à l'issue de la dernière réunion de la cellule interministérielle, le 1er juillet.
Quelque 400 cas de grippe A/H1N1 ont été confirmés en France depuis le début de l'épidémie fin avril.
La stratégie de vaccination devrait être différente selon le nombre de doses disponibles à la fin de l'automne.
"On nous a fait des promesses de quelques millions de doses en septembre", avait indiqué Mme Bachelot début juillet.
La France a en outre déjà acquis un milliard de masques anti-projections, 723 millions de masques de protection et 33 millions de traitements antiviraux.
Les masques anti-projections sont des masques simples, en papier ou non tissés (masques dits "chirurgicaux"), à destination des malades. Les masques de protection, dits FFP2, aux normes européennes et à pouvoir filtrant important, de forme coque ou pliable, sont pour les personnes "particulièrement exposées", notamment les soignants.
Enfin le nombre des hôpitaux de référence équipés pour recevoir les personnes malades a été nettement élargi.