Vatican: les chefs d'Etat arrivent pour la messe d'installation du pape François

AFP

Rome - Le réquisitoire dans le procès Rubygate contre l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, accusé de prostitution de mineure et d'abus de pouvoir, a été une nouvelle fois reporté lundi en raison de ses engagements au parlement en tant que chef de la droite.

Vatican: les chefs d'Etat arrivent pour la messe d'installation du pape François
Le tribunal de Milan (nord) a repoussé au 25 mars la prochaine audience en estimant que les réunions parlementaires auxquelles doit assister M. Berlusconi, sénateur et chef de file de la droite italienne, sont "des étapes fondamentales" et impossibles à reporter de la vie politique du pays, actuellement à la recherche d'un gouvernement.

Des audiences prévues les 20 et 21 mars ont été en conséquence annulées.

C'est la troisième fois que la fin du réquisitoire est repoussée. Mercredi dernier, le tribunal avait déjà renvoyé une audience au cours de laquelle aurait dû se terminer le réquisitoire avec la peine demandée par le parquet, au motif que M. Berlusconi, 76 ans, était hospitalisé pour une uvéite (inflammation à l'oeil) et des variations de tension sanguine.

Lundi, le parquet a tenté en vain d'empêcher le report de l'audience. Bloquer de nouveau le réquisitoire serait "dans un autre pays une insulte et une forme de mépris pour le tribunal", a lancé la procureur Ilda Boccassini, véritable bête noire de M. Berlusconi, demandant qu'"il soit permis au ministère public qui représente aussi l’État d'aller de l'avant et de conclure son réquisitoire".

Dans ce procès, qui a débuté en avril 2011, M. Berlusconi est accusé d'avoir rémunéré entre janvier et mai 2010 pour une dizaine de prestations sexuelles une jeune Marocaine, Karima El Mahroug, surnommée "Ruby la voleuse de cœurs", mineure à l'époque, un délit puni par la prison en Italie.

Il risque jusqu'à trois ans de prison pour prostitution de mineure et douze ans pour abus de pouvoir, car il est en outre accusé d'avoir fait pression sur la préfecture de police de Milan pour qu'elle libère Ruby, interpellée à la suite d'un larcin commis en mai 2010.

Les deux intéressés ont toujours affirmé n'avoir eu aucune relation sexuelle.

Le Cavaliere a été condamné à plusieurs reprises en première ou en seconde instance, mais il a ensuite toujours été acquitté ou a bénéficié de prescriptions.


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