Villepin rend hommage à Sarkozy et aimerait se faire élire
Reuters
Dominique de Villepin a salué jeudi l'action du président Nicolas Sarkozy face à la crise et fait part de son souhait de se présenter à une élection.
"Force est de constater que dans cette crise il y a un effort de coordination, on l'a vu avec le G20 et on sait que la France, le président Sarkozy ont pesé très lourdement", a observé l'ancien Premier ministre sur France 2.
"C'est la réalité de la présidence française qui a choisi l'initiative. Quand on est dans l'initiative, quand on veut agir, quand on défend des idées qui permettent de mieux asseoir la réalité mondiale, eh bien je pense qu'on fait une bonne oeuvre," a-t-il ajouté.
Interrogé sur ce changement de ton, Dominique de Villepin a assuré que les piques parfois assassines qui visaient autrefois Nicolas Sarkozy étaient des phrases "choisies savamment par les médias au milieu de beaucoup d'autres considérations".
Se disant "fidèle à sa famille politique," il a fait part de sa volonté de se faire élire.
"L'avenir c'est de faire aussi ce que l'on n'a pas fait ou ce que l'on n'a pas eu l'occasion de faire dans le passé, je serais très heureux de me présenter à une élection, nous verrons comment les choses se présenteront," a-t-il dit sans exclure de solliciter un mandat aux élections régionales de l'an prochain, peut-être dans le Sud-Ouest.
"C'est effectivement une possibilité que d'envisager cette élection, je souhaite aller à la rencontre des Français, surtout faire oeuvre utile et apporter mon concours à la recherche de solutions qui sont difficiles dans le monde d'aujourd'hui," a-t-il dit.
L'ex-Premier ministre de Jacques Chirac a dit aborder le procès de l'affaire Clearstream, à partir du 14 septembre, "avec la plus grande sérénité, avec impatience."
Il sera jugé en correctionnelle pour "complicité de dénonciation calomnieuse", étant soupçonné d'avoir utilisé de fausses listes de comptes bancaires de la société Clearstream à des fins de déstabilisation de Nicolas Sarkozy, son rival pour la candidature à la présidentielle en 2007.
"Il n'y a pas d'hypothèse où je serais condamné, on ne peut pas dans un Etat de droit être condamné pour des actions que l'on n'a pas commises," a-t-il assuré jeudi.