Vingt militaires tués en moins de 48 heures en Algérie

AFP

Alger - Vingt militaires ont été tués vendredi soir et dimanche matin dans trois attaques à l'est d'Alger, une région où Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) a revendiqué tous les attentats contre les forces de sécurité algériennes.

Vingt militaires tués en moins de 48 heures en Algérie
Cinq soldats sont morts dimanche lorsque les deux véhicules à bord desquels ils circulaient ont sauté sur des bombes près d'Ammal (70 km à l'est d'Alger), chutant dans un ravin, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.

Moins d'une heure auparavant, un gendarme a été tué par l'explosion d'une bombe en milieu de matinée à Bouderbala, dans le département de Bouira (120 km au sud-est d'Alger), près d'un chantier appartenant à une société chinoise, selon cette source.

Vendredi soir, quatorze militaires ont été tués et au moins dix blessés lorsqu'un groupe armé islamiste a attaqué un poste militaire à Azazga (140 km à l'est d'Alger),.

Le poste attaqué est un campement situé l'entrée du massif boisé de Yakouren de 13.000 hectares, traversé par la RN 12 qui grimpe et descend en lacets. Accessible par un chemin forestier interdit aux civils, le poste n'est pas visible à partir de la route et domine un hô pital, à la sortie d'Azazga, en Kabylie.

Cette attaque constitue un "un coup médiatique des groupes terroristes" contre un "poste avancé de l'armée", a dénonce dimanche le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, cité par le quotidien El Khabar.

Ces attentats surviennent près de deux mois après la levée de l'état d'urgence instauré en 1992 pour endiguer une insurrection islamiste. Malgré cette mesure, l'armée continue de conduire la lutte anti-terroriste.

La dernière action d'envergure attribuée aux groupes islamistes armés en Kabylie remonte à octobre 2010, quand cinq soldats avaient été tués pendant une opération de ratissage d'un maquis islamiste dans cette région.

Les violences impliquant des islamistes armés ont considérablement baissé d'intensité ces dernières années, avec une offre d'amnistie du président Abdelaziz Bouteflika aux islamistes armés qui décident de déposer les armes et de se rendre aux autorités.

Certaines régions , notamment Boumerdès et Tizi Ouzou, en Kabylie, à l'est de la capitale, continuent toutefois d'enregister des attaques attribuées à des groupes se réclamant d'Aqmi.


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