Violences à l'école: plans et mesures se succèdent depuis 1992
AFP
Paris - Les "états généraux de la sécurité à l'école", organisés par le ministère de l'Education nationale mercredi et jeudi à Paris, font suite à une longue série de plans et mesures depuis 1992.
En mars 1995, son successeur François Bayrou décide la réduction de la taille des établissements "sensibles", crée un fonds d'assurances pour les enseignants, des postes de "médiateurs" et un numéro SOS-violence.
L'année suivante, il crée des "classes-relais", renforce les effectifs d'encadrement avec 2.200 appelés, 150 surveillants, 50 conseillers principaux d'éducation (CPE) et de nouveaux postes de personnels de santé. Il relance l'internat et propose un tutorat aux professeurs débutants.
En novembre 1997, le plan anti-violence de Claude Allègre concentre sur 400 établissements de six académies des moyens humains supplémentaires: chefs d'établissements adjoints, CPE, assistantes sociales, infirmières et 30.000 emplois-jeunes. Il établit une aide aux victimes.
En janvier 2000, M. Allègre lance son second plan, avec la volonté de rétablir le civisme et réformer les textes régissant la justice scolaire. Le système de classes-relais et de l'école ouverte (accueil dans les établissements en dehors des heures de cours) est étoffé. Près de 7.000 personnels supplémentaires (emplois-jeunes, surveillants, infirmières) sont affectés.
En octobre 2000, M. Lang installe le "Comité national de lutte contre la violence scolaire" qui formule des recommandations pour les établissements. D'autres mesures suivront, comme un bonus de carrière pour les enseignants volontaires dans une centaine de collèges franciliens, le logiciel SIGNA pour recenser les actes violents et l'opération "Le respect à l'école".
En réaction à de nouveaux incidents, après lesquels Nicolas Sarkozy prône une "sanctuarisation" des établissements, Xavier Darcos annonce en mai 2009 la création d'"équipes mobiles de sécurité".
A la rentrée 2009, Luc Chatel définit un "plan de sécurisation", comprenant des "diagnostics de sécurité" (pouvant aboutir au cas par cas à l'installation de clôtures et de systèmes de vidéosurveillance) et un plan de formation à la gestion de crise et à l'exercice de l'autorité devant viser à terme 14.000 personnes.
Après de nouveaux incidents début 2010, enseignants et parents d'élèves réclament davantage de surveillants, dont les statuts se sont précarisés au cours des années 2000.