Visite Sarkozy en Guadeloupe "aucune invitation au LKP" selon Domota

AFP

Paris - Elie Domota a indiqué jeudi "qu'aucune invitation n'a été faite au LKP pour rencontrer le président de la République" lors de son déplacement en Guadeloupe et a accusé "l'Etat, allié au patronat, de revenir" sur les accords conclus après la grande grève du début de l'année.

Elie Domota
Elie Domota
Le préfet de Guadeloupe Nicolas Deforges avait indiqué mercredi que Nicolas Sarkozy ne devrait pas rencontrer le leader du LKP à moins que ce dernier ne participe à la réunion des états-généraux de l'outre-mer que le chef de l'Etat doit présider vendredi.

Or le LKP refuse depuis le début de participer à ces états-généraux, lancés le 19 février par Nicolas Sarkozy en pleine crise antillaise, considérant qu'ils ne font qu'entériner des décisions déjà prises à Paris.

"Aucune invitation n'a été faite au LKP pour rencontrer le président de la République", a affirmé M. Domota sur France Inter.

Il a ensuite accusé "l'Etat, allié au patronat, de revenir sur des engagements qui avaient été pris", après la grève de 44 jours contre la vie chère menée en Guadeloupe. Il a notamment cité "l'arrêté d'extension de l'accord salarial Bino" supprimant l'obigation pour le patronat de prendre en charge les 200 euros d'augmentation salariale au-delà des 3 ans d'aides de l'Etat et des collectivités locales.

"Ce que nous attendons surtout, ce sont des réponses précises par rapport aux revendications que nous portons" en matière de salaires et de prix, a-t-il dit.

"Si les choses ne sont pas réglées, si les négociations ne continuent pas pour amorcer un véritable changement durable et une égalité sociale durable il est fort à parier que, dans les mois qui viennent, les Guadeloupéens seront obligés de redescendre dans la rue", a-t-il averti.

A propos du départ du gouvernement du secrétaire d'Etat à l'outre-mer Yves Jégo, M. Domota a dit que "d'après les bruits de couloirs, d'après les rumeurs, il semblerait que le patronat ait eu sa tête, entre guillemets". Selon lui, "ça prouve la connivence qu'il peut y avoir entre les békés et puis certains acteurs du pouvoir central".


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