WikiLeaks: "les mauvais traitements n'ont pas lieu d'être"
AFP
Londres - Les "mauvais traitements de détenus n'ont pas lieu d'être", a déclaré lundi un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron, après la diffusion par le site WikiLeaks de documents révélant des cas de torture couverts par l'armée américaine lors de la guerre en Irak.
"Et nous enquêtons bien entendu sur les allégations" de mauvais traitements, a-t-il ajouté dans une très brève déclaration.
Le site WikiLeaks a publié vendredi quelque 400.000 rapports d'incidents, écrits de 2004 à 2009 par des soldats américains, qui relatent des cas de torture par les forces irakiennes, sur lesquels les Américains ont fermé les yeux, ainsi que "plus de 300 cas de torture commis par les forces de la coalition", selon le fondateur du site, Julian Assange.
Selon les médias britanniques, quelques fichiers montreraient que les forces britanniques ont remis des détenus aux autorités irakiennes alors qu'elles savaient qu'ils risquaient d'être torturés.
Le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg, a appelé dimanche l'administration américaine à "fournir sa propre réponse" à des allégations "très, très graves".
Julian Assange a assuré samedi avoir voulu rétablir "la vérité" sur la guerre en Irak, mais Washington a condamné "la diffusion de toute information (...) faisant peser un risque sur la vie des soldats et des civils des Etats-Unis et de leurs alliés".