Yémen: le parti présidentiel juge "inacceptable" un départ de Saleh

AFP

Sanaa - Le Congrès populaire général (CPG, au pouvoir au Yémen) a jugé "inacceptable" un départ du président Ali Abdallah Saleh, réclamé par l'opposition, accusant le parti islamiste Al-Islah d'être l'instigateur de la contestation, a-t-on annoncé samedi de source officielle.

Ali Abdallah Saleh
Ali Abdallah Saleh
Réuni vendredi soir à Sanaa sous la présidence de M. Saleh, le bureau politique du CPG a passé "en revue les positions obstinées du parti Al-Islah et de ses alliés (...) qui ont fermé la porte du dialogue et cherché l'escalade".

Parmi ces alliés, le bureau politique a cité les partis de l'opposition parlementaire, la rébellion chiite du nord du Yémen et le réseau Al-Qaïda, selon un compte-rendu de la réunion publié par l'agence officielle Saba.

La manifestation de soutien au président Saleh, organisée vendredi à Sanaa parallèlement à celle des protestataires, exprime "l'attachement (du peuple) à la légalité constitutionnelle", a estimé le bureau politique.

Cette manifestation a rassemblé "trois millions de personnes" selon le parti présidentiel, plusieurs centaines de milliers d'après des correspondants de presse.

"Il est inacceptable et illogique de passer outre la légalité constitutionnelle ou que la minorité puisse imposer sa volonté à la majorité des masses populaires", estime le bureau politique du CPG qui impute "la grave escalade de la crise (au Yémen) au parti Al-Islah et ses alliés".

Au pouvoir depuis 32 ans, mais de plus en plus isolé, après le désaveu de dignitaires religieux et de chefs tribaux, le président Saleh a assuré vendredi qu'il n'était pas disposé à céder le pouvoir à une "minorité", et à des opposants qu'il a qualifiés "d'aventuriers et de comploteurs".


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