Zombies et Maroc s'invitent au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand
AFP
Clermont-Ferrand - Le cinéma marocain s'invite au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand, qui met aussi en lumière les zombies et autres créatures d'outre-tombe à partir de vendredi et jusqu'au 6 février en marge des trois compétitions officielles.
"Figure universelle du cinéma" selon les organisateurs du festival depuis "La Nuit des morts-vivants" (George A. Romero), le zombie se décline sous toutes ses formes, tour à tour effrayant comme dans "La Battue" (Xavier Ournac) ou "I love Sarah Jane" (Spencer Susser), prêtant souvent à rire comme dans "La zombie Family" (Carnior).
Différentes expositions sont aussi dédiées à ces affreuses créatures comme celle visible à l'hôtel du département jusqu'au 27 février, "les morts vivants font leur cinéma".
Le Maroc est également à l'honneur avec des films représentant "les moments forts de la production marocaine": les années 50-70 avec les pionniers, les années 90 marquées par les cinéastes issus de l'immigration (Nabil Ayouch, Ismaël Ferroukhi) et les années 2000 avec une nouvelle génération d'auteurs.
Cette rétrospective réunit plusieurs cinéastes à la renommée internationale comme Laïla Marrakchi, Faouzi Bensaïdi, Ismaël Ferroukhi ou Nabil Ayouch dont le court-métrage "Les Pierres bleues de désert" avait révélé un certain Jamel Debbouze en 1993.
Le jury qui a sélectionné les courts-métrages des trois compétitions (internationale, nationale, Labo) a visionné plus de 6.500 films, un record.
Côté international, 78 films représentent 53 pays: Argentine, Géorgie, Palestine, Arabie Saoudite, Croatie, Finlande, etc.
La sélection nationale comprend 56 courts-métrages, parmi lesquels "Modus Vivendi" de Liliane Rovère avec Bernard Lecoq, "Mission Socrate" de Jacky Berroyer, une comédie plutôt déjantée, ou encore le premier film du jeune comédien Grégoire Colin "La Baie du Renard".
Enfin, la compétition Labo comporte 42 films originaux, inattendus parfois, au ton plus décalé.
Une sélection résolument éclectique, tant sur les thèmes abordés que sur la forme (documentaires, animations, films de genre, comédie): "Nous avons préservé ce côté feu d'artifice, qui fait notre image de marque", commente Jacques Curtil, de l'association organisatrice "Sauve qui peut le court-métrage".
Le festival avait accueilli plus de 137.000 visiteurs en 2009 et devrait encore une fois confirmer sa réputation de "découvreur de talents".
Parmi les membres du jury chargés de départager les films, Bernard Blancan, qui avait reçu le prix d'interprétation collectif à Cannes en 2006 pour "Indigènes" et le compositeur-écrivain Gérard Manset.
Parallèlement au festival, le 25e marché du court-métrage, rendez-vous des professionnels du monde entier, offre un catalogue de 6.000 films et avait attiré en 2009 quelque 3.000 participants, générant 880.000 euros de transactions.