musher, une passion sans limite... de temps
Le Dauphiné libéré.com/AP
D'Avoriaz à Val Cenis, du samedi 10 janvier au mercredi 21 janvier, une course internationale de traîneaux à chiens exceptionnelle à plus d'un titre.
Décor de carte postale
Hier, la course a fait étape à Notre-Dame-de-Bellecombe. Jack Gaspard, musher de Vassieux-en-Vercors (commune de 330 habitants, située dans la Drôme, au coeur du Parc Naturel Régional du Vercors) savoure, sur l'aire d'arrivée au côté de ses chiens, sa première participation à la Grande Odyssée. « C'est une bonne étape, technique, avec une partie basse très rapide. C'est très intense, et il s'agit d'être vigilant, être sur le qui-vive dans les descentes. En tout cas, le paysage est magnifique et la neige très bonne ». Entre La Pierre Menta, le mont Blanc ou le mont Charvin, le cadre de ce Megève/Notre-Dame-de-Bellecombe avait pris, en effet, la forme d'une carte postale.
Musher professionnel, Jack Gaspard participe régulièrement à des courses de chiens de traîneaux depuis quatre ans. La compétition, quel est son intérêt pour une personne chargée de la gestion d'un chenil de 100 chiens (pour des randonnées destinées aux touristes) ? « Participer à des courses se situe dans le prolongement de mon activité. C'est intéressant, car de la compétition on peut retirer des enseignements » pour des programmes spécifiques à l'entraînement de sa centaine de chiens. Un nombre impressionnant, mais pour cette activité étalée sur toute l'année, « Les animaux ont besoin de se reposer deux ou trois mois ».
Le repos ? Connais pas...
Jack Gaspard est installé à Vassieux-en-Vercos depuis 26 ans. Il se définit comme « pluriactif ». A l'origine, il était agriculteur, éleveur de chèvres dans ce coin reculé du Vercos. De pluriactif, il est passé à hyperactif. Car, musher, c'est une passion sans limite... de temps. L'élevage de chiens, c'est 365 jours sur 365. Mais de cela, il ne s'en plaint pas. Il pense bien sûr à terminer la Grande Odyssée, puis à participer à une course en Suède.
La dose d'entraînement devra augmenter, car les nations étrangères possèdent une longueur d'avance. « En arrivant sur cette course, mes chiens avaient 2 000 km d'entraînement dans les pattes... C'est insuffisant par rapport aux équipages norvégiens par exemple. Eux, c'est 3 000 km. Ça se ressent forcément au fil des étapes, et dans les fins de parcours ».