Littérature : Abdourahman Waberi, prix Louis Guilloux pour "La divine chanson"
AFP
Le prix Louis Guilloux, qui récompense chaque année un écrivain s'inscrivant dans la "lignée littéraire" de l'auteur de "La maison du peuple", a été remis ce week-end à Saint-Brieuc à Abdourahman Waberi pour "La divine chanson" aux éditions Zulma.
L'écrivain Abdourahman A. Waberi, le 9 novembre 2003 à Cheux (Calvados)
Le chat-narrateur, prénommé Paris, est le témoin privilégié du parcours et des errances de ce précurseur du slam et du rap dans ses pérégrinations entre Paris, New York et Berlin. Entre rêve et réalité - ceci "n'est pas une biographie", précise Abdourahman Waberi -, "La divine chanson" est une ode à la vie et à ce "jeune homme en colère qui a composé un jour de 1979 un chant de colère divin, +The Revolution Will Not Be Televised+", écrit l'auteur.
Créé en 1983 et doté de 10.000 euros par le Conseil départemental des Côtes d'Armor, le prix Louis Guilloux est décerné chaque année à une œuvre de langue française ayant une "dimension humaine d’une pensée généreuse, refusant tout manichéisme, tout sacrifice de l’individu au profit d’abstractions idéologiques" dans l'esprit de Louis Guilloux, né et mort à Saint-Brieuc (1899-1980).
Présidé par le poète Yvon Le Men, le jury a notamment honoré l'Algérien Boualem Sansal, le Haïtien Lyonel Trouillot ou la Franco-Camerounaise Léonora Miano. Le prix avait été attribué en 2014 à Hubert Mingarelli pour "L'homme qui avait soif".