Eric Woerth défend une réforme des retraites "ni de droite, ni de gauche"
AFP
Paris - Le ministre du Travail Eric Woerth a défendu mardi le projet de loi du gouvernement sur les retraites, qui n'est "ni une réforme de droite, ni une réforme de gauche", devant la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.
Eric Woerth
"La reforme est juste, fondée sur la solidarité entre les générations et à l'intérieur des générations", a-t-il poursuivi avant de détailler les mesures de la réforme, qui correspond à ce qui avait été dévoilé à la mi-juin, et qui vise un retour à l'équilibre financier du système de retraites en 2018.
Evoquant la mesure phare du projet, le recul de l'âge légal de départ à 62 ans, il a défendu "une réforme de bon sens, liée à l'augmentation de la durée de vie". "La plupart des pays européens y ont répondu de la même manière", a-t-il dit.
Le ministre a par ailleurs rappelé le dispositif prévu pour tenir compte de la pénibilité et la reconduction avec des aménagements du dispositif "carrières longues".
"Au total, 100.000 personnes par an pourront partir plus tôt, soit parce qu'elles ont commencé plus tôt soit parce qu'elles ont eu une vie professionnelle plus dure", a dit Eric Woerth.
Le ministre a été interrompu par des députés de l'opposition mécontents quand il a abordé la question de la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades), dont le projet de réforme prévoit qu'elle utilisera le Fonds de Réserve des Retraites (FRR), créé par les socialistes en 1999.
Le gouvernement prévoit d'utiliser le FRR pour combler les déficits qui continueront à s'accumuler jusqu'en 2018, alors que ce fonds était destiné à l'origine à n'être utilisé qu'après 2020.